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Après l’adoption d’une nouvelle loi le 4 avril visant à restreindre la fabrication et la commercialisation de produits contenant des perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), des préoccupations émergent quant à la contamination persistante de certaines sources d’eau potable. L’eau du robinet que nous buvons est-elle mauvaise pour la santé ? Dans certains coins de France, la réponse est oui.
Cette nouvelle loi semble donc indispensable pour protéger les citoyens. Mais alors, dans quelles régions les risques sont-ils les plus importants ? Et, surtout, quelles sont les conséquences sur la santé des consommateurs ?
L’eau du robinet peut être nocive pour la santé
La présence de perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau du robinet peut avoir des conséquences sur la santé humaine. Les PFAS sont des composés chimiques, des polluants éternels, qui peuvent s’accumuler dans l’organisme au fil du temps. Or, quand vous buvez de l’eau et que vous en ingérez, le corps humain ne sait pas comment les gérer.
Dès lors, quelles sont les conséquences ? Ces polluants dans l’eau perturbent d’abord votre immunité. En effet, des études montrent que les PFAS affaiblissent le système immunitaire. Ils viennent également perturber vos hormones et présentent donc des risques concernant votre santé reproductive.
Ils présentent de réels dangers pour le foie. En effet, ils sont toxiques et augmentent le risque de développer des maladies hépatiques. Cette loi est donc indispensable, d’autant plus qu’on ne trouve pas uniquement ces PFAS dans l’eau. En effet, on en trouve aussi dans les cosmétiques, dans les emballages alimentaires, dans les batteries, dans les peintures, etc.
Où se trouve l’eau contaminée ?
Les Français qui boivent l’eau du robinet se posent tous la question. Boivent-ils de l’eau dans laquelle se trouvent des PFAS ? C’est le moment de le savoir.
L’Agence régionale de santé vient de donner ses résultats concernant la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les analyses révèlent que 166 000 habitants, principalement dans le sud de Lyon, consomment de l’eau contaminée aux PFAS. De plus, trois stations de pompage du Rhône sont « non conformes » depuis un récent signalement. Des collectivités en Haute-Savoie détectent, elles aussi, la présence de PFAS dans leur eau potable, notamment autour d’une usine Tefal.
La commune de Fabrègues, dans l’Hérault, fait face à une situation préoccupante. Suite à une étude citoyenne menée sur les eaux potables de 26 villes françaises, cinq PFAS sur sept ont été détectés dans l’eau de Fabrègues. Bien que les concentrations soient inférieures à la norme européenne, des analyses sont en cours autour de l’usine Solvay de Salindres, dans le Gard.
Des mesures urgentes à mettre en place
En Île-de-France, des inquiétudes persistent également. Dans le Val-de-Marne, plusieurs sites à Fresnes, Choisy-le-Roi et Joinville-le-Pont sont touchés par la contamination. En 2022, une contamination a été détectée dans l’eau potable du XIIe arrondissement de Paris.
De plus, la région des Pays de la Loire, en particulier la ville de Luçon (Vendée), présente des concentrations de PFAS dépassant les 100 nanogrammes par litre lors d’analyses récentes.
Ces résultats soulignent l’urgence de mesures pour contrôler et réduire la présence de PFAS dans l’eau potable. Et malheureusement, se tourner vers l’eau en bouteille n’est pas forcément une meilleure idée. En effet, on y trouve des quantités affolantes de micro-plastiques. Or, les dangers de ces derniers, bien que méconnus, sont malgré tout alarmants.
