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Du fait du coût de la vie, les Français les plus précaires attendent avec impatience le mois d’avril et la revalorisation des minima sociaux. C’est une excellente nouvelle pour ceux qui les touchent. En effet, le montant des aides va augmenter. Mais en sa qualité de Premier ministre, Gabriel Attal veut marquer le coup. Et pousser les Français à travailler.
Pour lui, le travail est un devoir pour les Français. C’est en réalité un droit, et non un devoir. Mais, une chose est sûre, celui que certains voient déjà Président après Emmanuel Macron compte bien changer les choses. Et, il le dit lui-même, c’est en redonnant toute sa valeur au travail qu’il compte imposer sa patte.
Bientôt la fin d’une aide capitale pour certains Français
Pour aller dans ce sens, plusieurs évolutions sociétales pointent le bout de leur nez. Le gouvernement souhaite revoir la législation concernant la rupture conventionnelle. De leurs côtés, les règles pour obtenir le chômage sont plus restrictives. Et, enfin, Gabriel Attal a fait savoir qu’il souhaitait mettre fin à une aide importante pour des milliers de Français.
La suppression d’une aide populaire de l’État suscite une vague de contestations. Gabriel Attal a fait cette annonce lors d’un discours devant l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier, comme rapporté par Le Monde. Le Premier ministre actuel a annoncé que l’allocation de solidarité spécifique (ASS) sera abolie.
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Bien que peu connue du grand public, cette aide de l’État est très prisée par les chômeurs. Elle est octroyée aux personnes en fin de droits au chômage afin d’éviter qu’elles ne tombent dans une situation financière précaire, avec un montant de 18,17 euros par jour.
Malgré son montant relativement modeste, l’ASS joue un rôle important pour compléter les revenus des chômeurs. Cependant, le gouvernement la considère comme une incitation à l’inactivité et a donc jugé sa suppression nécessaire. Gabriel Attal l’a qualifiée de « trappe à l’inactivité« .
Une aide qui pousse les Français à ne pas travailler ?
Difficile d’imaginer que les Français se contentent de quelques centaines d’euros par mois. Ou qu’une aide comme l’ASS joue un rôle dans le pourcentage de chômeurs. Mais telle est la vision de Gabriel Attal. Pourtant, ce sont surtout des seniors proches de la retraite qui touchent l’ASS. Ceux qui ont le plus de difficulté à retrouver du travail.
L’objectif du gouvernement est de dynamiser le marché du travail et d’encourager les personnes au chômage à retrouver une activité professionnelle. La suppression de cette aide s’inscrit dans une volonté de créer un modèle social plus efficace et moins coûteux, selon les termes de Gabriel Attal.
Cependant, de nombreuses craintes subsistent quant à la situation financière des bénéficiaires après la suppression de cette aide. Actuellement, près de 300 000 personnes en France bénéficient de l’ASS, et des associations redoutent que cette décision ne les précipite dans une situation de précarité sans pour autant favoriser leur retour à l’emploi.
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La fin de la cotisation pour ces Français
En outre, et c’est aussi un point que regrette Gabriel Attal, l’ASS permet aux Français qui la touchent de cotiser. Alors, quand Gabriel Attal précise que les bénéficiaires pourront se rabattre sur le RSA (avec un montant quasi similaire), il ne faut pas penser que cela revient au même.
En touchant une aide comme le RSA, les Français ne cotisent pas. La fin de cette aide est donc une très mauvaise nouvelle d’un point de vue social.