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Allocation chômage : cette mauvaise nouvelle vient de tomber pour les chômeurs

Les conditions pour toucher l’allocation chômage vont durcir. Une très mauvaise nouvelle pour les personnes à la recherche d’emploi.

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Le paysage de l’assurance-chômage en France est sur le point de subir une nouvelle métamorphose. Le Premier ministre Gabriel Attal a levé le voile sur la prochaine vague de réformes, prévue pour entrer en scène le 1er décembre 2024. Cette réforme, loin d’être un simple ajustement, promet de resserrer les critères pour toucher l’allocation chômage.

Vers la réforme de l’allocation chômage

L’assurance-chômage est sur le point de connaître des changements majeurs. Pilotée par l’Unédic, cette institution est le pilier de la protection sociale pour les salariés en France. Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’allocation chômage ?

Depuis la loi Larcher de 2007, toute réforme sociale doit être précédée d’un dialogue entre les partenaires sociaux. En théorie, c’est un processus démocratique : ils trouvent un accord et le gouvernement le valide. Mais la réalité est parfois plus complexe.

Une loi de 2018 a changé la donne, donnant au gouvernement le pouvoir de définir les limites des discussions. Si les partenaires ne parviennent pas à s’entendre, le gouvernement peut alors imposer sa propre réforme par un décret, connu sous le nom de « décret de carence ».

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Après des négociations infructueuses, le gouvernement se prépare aujourd’hui à utiliser ce pouvoir. Une nouvelle réforme de l’allocation chômage est attendue par décret avant le 1er juillet, avec une mise en application prévue pour le 1er décembre.

Plusieurs changements touchant l’allocation chômage

La réforme de l’assurance-chômage en France prend un tournant décisif. Avec des changements significatifs annoncés, les règles du jeu pour l’allocation chômage se trouvent alors redéfinies.

À partir du 1er décembre 2024, pour prétendre aux droits au chômage, il faudra avoir cumulé 8 mois de travail sur les 20 derniers mois, nous informe MoneyVox. C’est un changement notable par rapport aux 6 mois requis actuellement. Et encore plus par rapport à la période d’avant 2019 où seulement 4 mois étaient nécessaires sur 28 mois.

Pour les moins de 57 ans, la durée maximale d’indemnisation sera désormais de 15 mois. Cela se traduit par une réduction par rapport aux 22,5 mois pour les 53 à 54 ans et 27 mois pour les 55 ans et plus actuellement en vigueur. Cette mesure s’appliquera si le taux de chômage se situe entre 6,5 % et 9 %, souligne le site La Finance pour tous.

Dans une approche contracyclique, un seuil de 6,5 % de taux de chômage a été ajouté. Si ce taux est atteint, la durée d’indemnisation se verra réduite de 40 %, passant à 12 mois pour les moins de 57 ans et à 18 mois pour ceux de 57 ans et plus.

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Désormais, le calcul de l’allocation chômage sera uniforme chaque mois, sans tenir compte du nombre de jours dans le mois. Cette modification entraînera une réduction de 5 à 6 jours d’indemnisation par an pour les chômeurs.

L’impact pour la recherche d’emploi

La réforme viserait à renforcer les conditions d’accès à l’assurance-chômage, tout en encourageant activement la reprise d’emploi. Le ministère du Travail estime que les économies générées pourraient atteindre 3,6 milliards d’euros, et que 90 000 personnes pourraient retrouver un emploi grâce à ces mesures.

Cependant, certains économistes, dont Alexandra Roulet, sont sceptiques quant à l’impact immédiat de la réforme. Ils soulignent qu’une durée d’indemnisation plus longue peut certes prolonger la période de chômage. Par contre, elle n’influence pas nécessairement les critères de recherche d’emploi ni ne garantit de trouver un meilleur poste.

La réduction de la durée d’indemnisation de l’allocation chômage peut inciter à une reprise d’emploi plus rapide, certes. Mais la qualité des postes pourvus pourrait s’en trouver affectée, souligne l’économiste.

Source : MoneyVox

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