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Alors que la réforme du chômage que souhaite mettre en place le gouvernement inquiète de nombreux Français, nous avons une bonne nouvelle à partager. En effet, dans quelques jours, le montant de l’assurance-chômage changera.
Si la nouvelle est bonne, c’est parce que ce montant va augmenter à partir du 1ᵉʳ juillet. Alors que l’inflation est toujours supérieure à 2 %, c’est une nouvelle que les Français accueillent avec chaleur. Cependant, cette augmentation n’a pas pu se faire sans débats tendus, notamment du côté de la CGT, qui juge cette hausse insuffisante en cette période.
Chômage : une revalorisation de l’aide au retour à l’emploi (ARE)
Le montant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) augmentera de 1,2 % le mois prochain. Telle est la conséquence de la décision du conseil d’administration de l’Unédic, l’institution en charge de gérer l’assurance-chômage en France.
En effet, les membres du conseil d’administration de l’Unédic, composé de représentants syndicaux et patronaux, viennent d’approuver cette hausse. Cette mesure prend en compte l’équilibre financier du régime d’assurance chômage ainsi que la situation économique globale.
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Ainsi, le montant journaliser de l’allocation minale passe de 31,59 € à 31,97 €. De son côté, la partie fixe de l’ARE passe de 12,95 € à 13,11 €, en plus de la partie proportionnelle de l’allocation. De son côté, l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (ARE-F) passe de 22,61 € à 22,88 €. Et pour finir, le plancher relatif au coefficient de dégressivité passe de 63,72 € à 64,48 €.
Une hausse du chômage relative ?
Cette hausse est inférieure à celle de l’année dernière. En effet, elle était alors de 1,9 % en avril, et de 1,9 % à nouveau en juillet. Sur les cinq dernières années, la revalorisation annuelle est, en moyenne, de 1,68 %.
Nous pouvons noter que cette hausse de 1,2 % est nettement inférieure à la revalorisation des minima sociaux. En effet, depuis le 1ᵉʳ avril dernier, le RSA, l’AAH ou encore l’ASS profitent d’une revalorisation de 4,6 %.
Au mois de juin, pour rappel, l’inflation est de 2,1 %. Elle est donc inférieure à l’inflation. Par conséquent, la décision finale quant à la hausse du chômage n’échappe pas aux critiques.
Des débats et des critiques
Initialement, les représentants patronaux proposaient une augmentation de 1 %, avant de se rallier à la hausse de 1,2 %. Denis Gravouil, responsable de l’assurance-chômage à la CGT, ne cache pas la déception des syndicats face à cette augmentation qu’ils jugent insuffisante. Les syndicats se sont abstenus lors du vote, estimant qu’un vote contre aurait empêché toute augmentation.
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La CGT critique vivement cette décision. En effet, elle la considère comme insuffisante par rapport à l’évolution des minima sociaux et à l’inflation. La réunion du conseil d’administration était tendue, avec des accusations de complicité dans la « désespérance sociale » lancées contre les représentants patronaux, notamment à la lumière du projet de décret visant à durcir les conditions d’indemnisation à partir du 1ᵉʳ décembre prochain.
Notons cependant que cette réforme qui plane sur les Français ne verra le jour que si la majorité reste en place après les élections législatives. Si le Front Populaire remporte le suffrage, cette réforme que les députés jugent injuste ne verra pas le jour.