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Le secteur du prêt-à-porter traverse actuellement une crise durable. En effet, entre les changements d’habitudes des consommateurs, la hausse des coûts fixes et la concurrence du commerce en ligne, les magasins physiques notent une baisse drastique de leur fréquentation.
Certes, les grands groupes peuvent s’en sortir. Maid pour les plus petits, cette crise est sans pitié. La preuve, encore aujourd’hui, avec la fermeture d’une enseigne si populaire à Bully-les-Mines. Le 28 février dernier, les rideaux se fermaient pour la toute dernière fois. Et ce, malgré le professionnalisme et la bonne humeurs des deux salariées.
Un magasin culte ferme ses portes
Les habitants de Bully-les-Mines connaissent tous le magasin de vêtements Torcq, situé rue Roger-Salengro. Pour eux, la fermeture est un déchirement. Un signe du changement actuel que doivent affronter les enseignes, sans y parvenir à chaque fois.
Auprès de nos confrères de Nordlittoral.fr, les deux salariés partagent leur impression concernant la fermeture du magasin. En effet, l’une d’elles, qui travaillait dans la boutique depuis plus de vingt ans, opte pour une certaine philosophie face à cette fatalité.
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« C’était une belle aventure. Il ne faut pas vivre avec des regrets et savoir apprécier toutes ces années auprès de nos clients et clientes ».
Ces derniers vivent difficilement cette fermeture. Il faut dire que la création de l’enseigne remonte à 1923. À l’époque, les créateurs (Alexandre Torcq et son épouse Stéphanie Destrez) ignoraient sans doute à quel point cette boutique deviendrait une référence locale.
Une vive émotion de la part des clients
Toujours auprès de nos confrères de Nordlittoral.fr, certains clients se confient sur cette fermeture. Ils peinent à croire que le magasin n’existera plus à l’avenir. Patricia, par exemple, n’a pas hésité à faire plusieurs kilomètres.
« J’ai toujours connu cette boutique à Bully. Il y a une quarantaine d’années, je venais déjà avec ma mère. J’ai continué d’y aller pour mon mari et mes garçons. C’est l’un des rares magasins qui vend des vêtements de grandes tailles à des prix abordables ».
Malheureusement, la fidélité de la clientèle ne suffit pas. En effet, face à une balance budgétaire qui ne s’équilibrait pas, le point de vente n’a pas eu d’autre choix. Cette boutique est ainsi le parfait exemple des défis que doivent affronter les commerces indépendants. Face aux grandes enseignes et à la vente en ligne, comment répondre aux besoins des consommateurs ?
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Pour les vendeuses, la situation, aussi difficile à vivre soit-elle, reste donc logique. « Cette fermeture est triste, brutale, mais elle est dans l’air du temps. On va retenir toutes les belles années qu’on aura passées ici ».
La fin d’une époque
C’est donc la fin d’une époque pour Bully-les-Mines. Un changement radical pour les habitants qui vont devoir vivre avec. Certains, d’un regard lointain, pourraient nous expliquer qu’il n’y a pas mort d’homme, qu’il s’agit simplement d’un magasin.
Mais ce serait oublier que les commerces indépendants ont un réel impact émotionnel sur les habitants des villes et des villages. Ce ne sont pas des grands groupes où travaillent des centaines de personnes. Ce sont effectivement des petites enseignes, familiales et intimistes.
La boutique Torcq était ainsi une institution, les clients et les salariés pouvaient y nouer des liens forts. C’est donc bien la tristesse qui est de mise pour le moment.
Source : Nord Littoral
