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Alors que les Français surveillent leurs dépenses, faute de la baisse du pouvoir d’achat, certaines enseignes ne parviennent pas à équilibrer leur balance. Alors, et vous le notez depuis des mois, les fermetures de magasins s’enchaînent.
Nombreux sont les groupes à ne plus avoir le choix. Les magasins peuvent fermer à la suite d’une liquidation judiciaire, par exemple. Ou alors, ils peuvent être victimes d’une stratégie de refonte. Souvent, les points de vente les moins rentables sont sacrifiés. Le 8 mars, un magasin spécialisé dans la seconde main faisait ses adieux à ses clients.
La triste fermeture d’un magasin
À Tarascon-sur-Ariège, les habitants ne pourront plus se rendre dans le magasin Vertex. Ce point de vente est un nouvel exemple des conséquences de la crise économique sur les enseignes de prêt-à-porter. Plusieurs raisons expliquent que les fermetures s’enchaînent.
À commencer, évidemment, par la baisse de fréquentation des magasins physiques. Depuis quelques années, l’essor du commerce en ligne modifie les habitudes des consommateurs. La preuve avec cette étude de Statista (en 2024) : plus de 60 % des Français préfèrent acheter leurs vêtements sur Internet plutôt qu’en boutique physique.
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Ainsi, les magasins comme Vertex peinent à attirer suffisamment de clients pour maintenir leur rentabilité. Quant aux clients encore fidèles, ils dépensent moins, car ils ont moins de moyens. En effet, selon l’INSEE, le budget moyen consacré aux vêtements a diminué de 15 % entre 2020 et 2024.
Un chiffre d’affaires qui n’était pas à la hauteur
Sylvie Fligny, directrice générale de l’enseigne Vertex, en dit plus sur la fermeture du magasin dans les colonnes de Pyrénées FM. « Sur le magasin de Tarascon, nous sommes à moins 50 000 euros, c’est pourquoi nous avons décidé de fermer. »
Pamela, la référente du site, ne cache pas dans les mêmes colonnes la surprise des clients. « Les clients sont très déçus par cette fermeture, et nous devons leur expliquer les raisons car ils ne comprennent pas pourquoi on baisse le rideau. Nous n’avons clairement pas assez de fréquentation, notamment la journée. Nous réalisons à peine un tiers du chiffre d’affaires de nos autres magasins ».
Cette fermeture est un coup dur pour les clients, mais également pour les employés. Cependant, Sylvie Fligny se veut rassurante. Elle précise en effet le reclassement de plusieurs salariés sur le site de Lavelanet. Les autres profiteront de la fermeture du magasin pour se réorienter.
Un phénomène inquiétant dans le secteur du prêt-à-porter
Cette fermeture n’est pas isolée. Depuis plus d’un an, de nombreux magasins ont définitivement fermé leurs portes. Or, ces fermetures ne concernent pas uniquement les enseignes en difficulté. Prenons l’exemple de Zara.
Cette marque est toujours aussi populaire en France et ses magasins ne souffrent pas de la crise. Pour autant, l’enseigne sait qu’elle doit se réinventer et évoluer pour suivre les habitudes des consommateurs.
Alors, elle prévoit la fermeture définitive de plusieurs magasins en France d’ici décembre 2025 pour se concentrer sur sa stratégie digitale (yba.fr). Il faut dire que les points de vente physiques doivent assumer des dépenses qui continuent d’augmenter. Parmi elles, les loyers commerciaux et les énergies.