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L’inflation était encore forte en 2023. Les Français voient leur pouvoir d’achat baisser puisque les salaires n’évoluent pas en suivant la même courbe. Quant aux retraites, c’est encore pire puisqu’elles n’évoluent qu’une fois par an, chaque 1ᵉʳ janvier. En attendant, les seniors doivent faire encore plus attention à leur argent.
Heureusement, en 2024, plusieurs ajustements vont permettre de mieux vivre malgré l’inflation. On vous fait le résumé de toutes les dernières modifications qui vont faire du bien à votre porte-monnaie.
Augmentation de 5,3 % de la pension de retraite de base
Pour la traditionnelle hausse des pensions du régime général en début d’année, l’Assurance retraite a fixé un taux de 5,3 % pour janvier 2024, légèrement supérieur à celui annoncé en septembre 2023 (5,2 %) par Bercy.
Cette décision découle de la surperformance de l’inflation par rapport aux prévisions des économistes. Selon la formule réglementaire inscrite dans le Code de la sécurité sociale, ce taux est basé sur l’inflation des 12 derniers mois, établie à 4,8 % en octobre 2023.
Cette majoration s’appliquera à divers affiliés, couvrant les anciens salariés du secteur privé, les travailleurs indépendants, les ex-salariés du secteur agricole, les anciens salariés de la fonction publique d’État, les ex-agents de la fonction publique territoriale et hospitalière, ainsi que les régimes spéciaux.
Hausse non généralisée et au taux variable de la pension complémentaire
Maintenant, passons à la hausse des retraites complémentaires des 13 millions de retraités du secteur privé affiliés à l’Agirc-Arrco. L’augmentation est de 4,9%. Mais ils en profitent déjà depuis le mois de novembre 2023. Une nouvelle révision verra le jour à l’automne 2024 en fonction de l’évolution des salaires et de l’inflation.
En revanche, dans d’autres régimes, la complémentaire augmentera dès le 1ᵉʳ janvier 2024, dans les mêmes proportions que la pension de base (+5,3 %).
C’est le cas pour les anciens contractuels de la fonction publique (Ircantec) et ceux qui relèvent de la Rafp. Les ex-professionnels libéraux affiliés à la Cipav bénéficieront également d’une complémentaire plus importante, mais à un taux inférieur (+4,3 %).
Retraite : progression de 5,3 % de l’allocation « minimum vieillesse »
Selon la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, le « minimum vieillesse » subira une correction en raison de l’inflation enregistrée en 2023. Alors que l’ajustement du RSA et d’autres prestations sociales n’interviendra qu’au 1ᵉʳ avril, celui de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) s’applique depuis le 1ᵉʳ janvier, avec une augmentation de 5,3 %.
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En conséquence, son plafond mensuel passe à environ 1 004 euros pour une personne seule et à 1 559 euros au maximum pour un couple.
Enfin, terminions avec les revalorisations concernant les barèmes de l’impôt sur le revenu. Étant donné que ces sommes sont imposables, il est essentiel de connaître le barème de l’impôt sur le revenu. Ce dernier augmente de 4,8 % pour 2024. Par exemple, le seuil de la première tranche imposée à 0 % s’élève à 11 294 euros. En 2023, il était de 10 777 euros.
Si ces changements font plaisir aux retraités, ils sont la conséquence d’une inflation historique dans le pays. Des millions de Français se privent au quotidien pour joindre les deux bouts. Ces hausses permettent de survivre (pour certains) ou de vivre un peu plus sereinement (pour les autres).