Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les Français n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter la réforme des retraites. Du moins, puisque le gouvernement l’impose, ils doivent conjuguer avec cette réalité. À cause de cette réforme, ils devront travailler deux ans de plus pour atteindre l’âge légal de départ.
Alors que cette réforme a été à l’origine d’une réelle colère populaire, les Français sont d’autant plus énervés qu’ils travailleront plus pour ne pas gagner énormément d’argent, notamment pour ceux qui gagnent un Smic. Leur colère n’en sera que plus vive lorsqu’ils apprendront combien touchent les anciens présidents une fois qu’ils arrêtent d’être à la tête du pays.
Retraite : c’est une bonne situation ça président ?
Les anciens présidents de la République perçoivent environ 6 000 euros bruts par mois, une somme qui peut varier légèrement selon leur échelon. Cette dotation, équivalente à la rémunération d’un conseiller d’État en fonction, leur est versée à vie sans autre condition. Cette mesure, en place depuis la loi du 3 avril 1955, peut surprendre par son montant.
En cas de décès de l’ancien président, son conjoint peut bénéficier d’une pension de réversion équivalente à la moitié de cette dotation. Si le conjoint décède à son tour, les enfants se partagent cette pension jusqu’à leur majorité. De plus, les anciens présidents peuvent intégrer le Conseil constitutionnel. Dans ce cas, ils perçoivent alors une rémunération nette de 13 500 euros.
À voir Retraite : mauvaise nouvelle, le gouvernement baisse le montant de la revalorisation prévue
Une chose est donc sûre, en devenant président, un homme ou une femme s’assure une retraite tranquille. Rappelons que le seuil de pauvreté en France correspond à un revenu de 1 158 euros pour une personne seule. Une personne est riche si elle gagne 3 860 euros nets par mois. Autrement dit, à la retraite, les présidents sont bien au-delà de ce seuil.
Des avantages en plus d’une retraite très confortable
Outre cette pension de retraite qui peut surprendre, les anciens présidents bénéficient de nombreux avantages. François Hollande et Nicolas Sarkozy, par exemple, ont renoncé à siéger au Conseil constitutionnel, mais ils profitent toujours de divers privilèges.
Ainsi, ils disposent de deux fonctionnaires de police nationale pour assurer leur sécurité, de locaux meublés et équipés dont les frais sont pris en charge par l’État, et de collaborateurs dont les rémunérations sont couvertes par l’État.
Selon le décret n°2016-1302 du 4 octobre 2016, ces anciens chefs d’État bénéficient de sept collaborateurs, un nombre réduit à trois après cinq ans suivant leur départ de l’Élysée. Ils peuvent également voyager gratuitement sur les lignes de la SNCF et d’Air France et disposent d’une voiture avec chauffeur.
Il n’y a donc pas que la retraite qui est très intéressante pour les anciens présidents. C’est leur train de vie qui change, alors même qu’ils n’ont parfois plus aucune fonction le justifiant.
À voir Retraite : allez-vous toucher 51 € de plus sur votre pension ce mois-ci ? Les concernés
Ce sont les Français qui paient
En déplacement à l’étranger, les anciens présidents peuvent loger dans les résidences des ambassadeurs ou des consuls. En France, ils peuvent se loger dans les préfectures et sous-préfectures. Ces avantages, cumulés, représentent un coût considérable.
En 2023, Le Figaro tentait d’évaluer le coût total de ces privilèges pour les contribuables. Le journal estime que chaque ancien président coûte environ trois millions d’euros par an à la collectivité.
Ces écarts entre la France d’en haut et la France d’en bas n’arrangera aucunement la colère populaire. Et si la réforme des retraites est une réalité, une partie de la population espère encore qu’un nouveau gouvernement reviendra sur cette décision.