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Les Français sont de plus en plus conscients qu’ils doivent choisir avec attention les aliments qu’ils achètent. En effet, une étude de Kanta Worldpanel nous apprend qu’ils sont 53 % (des sondés) à déclarer s’engager dans une démarche de « Bien Manger ».
Dans la même étude, 77 % des Français estiment qu’il faut réduire les additifs, le sucre ou encore le sel pour bien manger. Ils soulignent, enfin, qu’ils font attention à ne pas consommer des produits chimiques, des nititres ou encore des conservateurs. Mais il ne faut pas oublier un autre problème : les microplastiques.
Ces particules, qui proviennent de matériaux fossiles, se retrouvent dans notre environnement, dans nos aliments et, enfin, dans notre organisme.
Des microplastiques dans nos aliments
Selon l’étude du WWF (2019), nous ingérons en moyenne cinq grammes de microplastiques par semaine. Pour schématiser, c’est à peu près le poids d’une carte de crédit. Il est tout à fait probable que ce chiffre soit plus important aujourd’hui, puisque la production mondiale de plastique continue de progresser.
Ces microplastiques se retrouvent dans nos aliments, mais aussi dans les boissons (comme l’eau). Selon un rapport de Greenpeace Royaume-Unis, cinq aliments et boissons présentent une concentration très préoccupante.
Le premier est le sel, et plus particulièrement le sel rose de l’Himalaya. Cette contamination provient souvent des emballages plastiques utilisés pour son conditionnement. Ensuite, nous trouvons les sachets de thé. D’après une étude de l’Université McGill, à Montréal, une seule infusion peut libérer jusqu’à 11,6 milliards de particules microplastiques.
La situation est tout aussi critique concernant le riz, selon les recherches de l’Université de Queensland. En effet, elles nous apprennent que 100 grammes de riz contiennent entre 3 et 4 milligrammes de microplastiques.
Les fruits de mer et les poissons n’échappent pas à cette contamination. Ces aliments sont les victimes collatérales de la saturation de déchets plastiques dans les océans. Enfin, et les études sont nombreuses à ce sujet (CNRS et Université de Toulouse en 2025, Agir pour l’environnement en 2022, etc.) : les bouteilles d’eau contiennent en moyenne 240 000 fragments de plastique par litre.
Où finissent les microplastiques dans notre corps ?
Les microplastiques sont invisibles à l’œil nu. Quand nous consommons des aliments ou de l’eau, nous les ingérons alors sans le réaliser. De ce fait, nous pouvons nous dire que ce n’est pas grave, qu’il n’y a pas de conséquence. Mais est-ce la réalité ?
Malheureusement, sachez que ces fragments de plastique ne restent pas dans notre système digestif. Une étude que nous partagent nos confrères de RFI nous apprend que les microplastiques migrent dans notre foie, nos poumons, notre cerveau et même dans le placenta.
De ce fait, même en optant pour des aliments en apparence sains, nous prenons des risques pour notre santé. En effet, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) rappelle que certains plastiques sont considérés comme perturbateurs endocriniens ou cancérigènes. Ces substances peuvent perturber les hormones ou augmenter le risque de maladies graves comme le cancer.
Comment réduire son exposition aux microplastiques ?
Ne tournons pas autour du pot, il est impossible de ne plus ingérer la moindre particule de microplastique en 2025. Pour autant, certaines nouvelles habitudes peuvent vous aider à réduire votre consommation. À commencer par ne plus acheter des bouteilles d’eau en plastique. Optez, en règle générale, pour des contenants en verre ou en acier inoxydable.
Au supermarché, tournez-vous vers les aliments disponibles en vrac. Limitez au maximum ceux qui sont emballés dans du plastique. Chez vous, ne chauffez pas vos aliments au micro-ondes dans des contenants en plastique. Les amateurs de thé, quant à eux, doivent opter pour les feuilles à mettre dans une boule. N’utilisez plus les sachets qui libèrent trop de microplastiques.
Sachez que ces efforts s’accompagnent des initiatives du gouvernement pour protéger votre santé. Par exemple, la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) stipule la fin des emballages uniques d’ici 2040 (info.gouv.fr).
