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Retraite : attention à cette mauvaise nouvelle à prévoir pour le montant de votre pension

Alors que certains d’entre eux commencent à profiter de leur pension revalorisée, les retraités viennent d’apprendre une mauvaise nouvelle.

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Les retraités français ont commencé l’année 2024 avec le sourire. Leurs pensions de base et complémentaires ont connu des hausses historiques. Cela s’explique par l’inflation qui a atteint des niveaux inédits en 2023. Ces revalorisations visent à préserver le pouvoir d’achat des seniors, les plus souvent touchés par la hausse des prix.

Pourtant, cette embellie pourrait être de courte durée. Le ministre délégué aux Comptes publics a fait part d’une nouvelle pas très réjouissante ce mardi 20 février sur France Inter. Un retour de bâton s’annonce pour l’année 2025… Voyons de quoi il s’agit et quels en sont les impacts.

Une hausse historique des retraites

Depuis le 1er janvier 2024, les pensions de retraite de base ont connu une hausse de 5,3 %. C’est conformément à la formule prévue par le code de la Sécurité sociale. Il s’agit de la plus forte revalorisation depuis 1983, année où l’inflation avait atteint 9,5 %.

Cette augmentation répond à la nécessité de compenser la hausse du coût de la vie (hors tabac), qui a dépassé les 5 % en 2023. L’inflation, qui rogne le pouvoir d’achat des ménages, touche particulièrement les retraités aux revenus modestes.

C’est pourquoi le gouvernement a choisi de revaloriser les pensions de vieillesse, au même titre que le SMIC ou d’autres prestations sociales. Les fonctionnaires bénéficient également de cette revalorisation. Les retraités du secteur privé voient aussi leur retraite complémentaire Agirc-Arrco augmenter de 4,9 %.

Cette revalorisation concerne plus de 13 millions d’anciens salariés affiliés à cet organisme. Elle est proche du taux d’inflation et traduit la volonté de maintenir le niveau de vie des retraités. Et ce, malgré la dégradation du contexte économique. Mais ces augmentations historiques précèdent à un coup de frein en 2025.

Menace pour le pouvoir d’achat des séniors

La facture s’annonce donc salée pour les retraités en 2025. Invité de France Inter mardi, le ministre du Budget a fait part d’une nouvelle pas très prometteuse. En effet, le projet de loi de finances 2025 inclurait une discussion autour d’une sous-indexation des pensions.

L’hypothèse intervient alors que le gouvernement doit faire face à un contexte économique morose. On prévoit une croissance revue à la baisse pour 2024 (à 1 %) et des recettes fiscales moins importantes que prévu. Pour respecter ses engagements européens, l’exécutif a annoncé dimanche qu’il devrait réaliser 10 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’État pour 2024.

Les syndicalistes jugent cela comme une façon de faire des économies sur le dos des retraités, dont le pouvoir d’achat est amputé par rapport à l’inflation.

Les prestations sociales concernées

La Sécurité sociale, qui affiche un déficit record depuis la crise sanitaire, n’échappera pas à cet effort. Le gouvernement table déjà sur 6 milliards d’euros d’économies dans ce domaine pour l’année prochaine. Il pourrait même revoir à la hausse son objectif de 12 milliards d’euros d’économies pour 2025.

Une sous-indexation des prestations sociales aurait des conséquences dramatiques pour les plus démunis. Daniel Goldberg, président de l’Uniopss (une union d’acteurs non lucratifs dans la solidarité), a alerté sur le risque d’une aggravation de la pauvreté. Il a rappelé que, malgré une inflation faible, les prix restent élevés, pénalisant davantage les personnes aux revenus modestes, outre les retraités.

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