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Augmentation des retraites de 5,3% : ce facteur qui affecterait la hausse ou la baisse des pensions

Lors de l’encaissement de la retraite revalorisée de 5,3 % ce février, les séniors ont reçu une pension plus ou moins élevée que prévu. Explications.

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C’était une annonce très attendue par les retraités : la revalorisation de la retraite de base de 5,3 % au 1er janvier 2024. Une augmentation historique qui devait compenser la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation. Les séniors espéraient donc voir leur pension s’améliorer significativement dès le mois de février. Mais la réalité s’avère plus contrastée.

Le montant de la pension dépend aussi d’un autre facteur, dont un prélèvement social. Ainsi, certains ont bénéficié d’une hausse plus importante que prévu, tandis que ont constaté le contraire.

Une bonne nouvelle pour les séniors

En septembre 2023, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a confirmé la revalorisation de la retraite de base. Quelle fut la surprise des séniors lorsqu’ils apprennent que le taux fixé est plus haut que prévu. En effet, on s’attendait au début à une augmentation de 5,2 %. Mais au vu du taux de l’inflation, selon l’Insee, on a fixé la hausse de la retraite à 5,3 %.

Après cette bonne nouvelle, l’attente fut longue chez les pensionnés, car la revalorisation ne prenait pas tout de suite effet. Il fallait attendre le 1er janvier pour voir l’actualisation et février pour l’encaissement.

Le prélèvement de la CSG sur la retraite

Comme prévu, les personnes à la retraite ont touché à leur première pension revalorisée au 9 février 2024. Tous s’attendaient alors à un montant plus haut comparé à ceux des derniers mois.

Effectivement, certains séniors voient bel et bien un montant revalorisé. Pourtant, d’autres se heurtent à de la déception. La raison ? Le prélèvement de la CSG ou Contribution sociale généralisée.

Un certain nombre de retraités ont touché une somme moindre, par rapport à la hausse promise. Pourtant, la revalorisation de 5,3 % a bien été appliquée. La faute revient au taux de la CSG, qui est aussi effectif depuis ce dernier versement.

Un taux selon les revenus des retraités

Nous tenons à vous informer que divers prélèvements pèsent sur les pensions de retraite. En plus de la CSG, il y a aussi la Contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa) et la Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).

Les taux applicables pour ces contributions varient en fonction des revenus du sénior. Il existe aussi des exonérations qui suivent l’évolution de l’inflation. Le prélèvement de 2024 est calculé selon le taux de l’avis d’imposition de 2022 (N-2).

Alors que la pension de 2024 a connu une hausse, le taux qui s’y applique est vieux de 2 ans. Un taux qui est bien sûr, défini selon les revenus et le quotient familial du bénéficiaire datant de cette époque. Ce qui chamboule, par conséquent, le montant de la pension revalorisée.

Les conséquences du décalage

Selon les critères retenus, les pensionnés se retrouvent dans l’un des quatre scénarios suivants :

– non imposables et donc dispensés de la CSG ;
– soumis au taux réduit de 3,8 % de CSG, ainsi qu’à 0,5 % de CRDS et exempté de la Casa ;
– assujetti au taux médian de 6,6 % de CSG, en plus de 0,5 % de CRDS et 0,3 % de Casa ;
– prélevé au taux normal de 8,3 % de CSG, avec également 0,5 % de CRDS et 0,3 % de Casa.

Comme vous pouvez le constater, ce mécanisme de classification peut conduire, dans certains cas, à une baisse du taux de la CSG, voire à une exonération totale. Les retraités concernés font alors face à deux cas de figure. Soit ils ont encaissé une pension nettement supérieure au montant revalorisé de 5,3 %, soit ils ont reçu un montant moins que prévu.

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