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Cela ne vous échappe sans doute pas, cela fait de longs mois que le gouvernement s’attaque à réformer le RSA. Les mesures, loin de faire l’unanimité, visent à limiter l’accès à cette aide sociale. Le but est de permettre un retour à l’emploi plus rapide.
En 2023, Pôle emploi disparaissait pour que puisse naître France Travail. Cet organisme ne se concentre pas uniquement sur la gestion des chômeurs. Il s’adresse aussi aux bénéficiaires du RSA. Ces allocataires sont une cible de choix pour les pouvoirs publics. Ces derniers mois, une vaste expérimentation a été lancée dans plusieurs départements français.
Un nouveau RSA en France
Avant cette expérimentation, pour percevoir le RSA, il suffisait de remplir certaines conditions. Par exemple, avoir au moins 25 ans, ne pas dépasser un plafond de revenus et vivre en France.
Cette réforme bouscule les règles. En effet, elle impose aux bénéficiaires du RSA de participer à 15 heures d’activités hebdomadaires pour continuer à percevoir leur allocation. Ces activités peuvent inclure des ateliers de recherche d’emploi, des formations ou des rendez-vous avec un référent.
Cependant, d’autres changements sont à prévoir pour les bénéficiaires de cette aide, car une réforme entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ janvier 2025. À partir de cette aide, le nombre de personnes inscrites à France Travail augmentera. Et pour cause, l’organisme prendra en compte, non plus uniquement les chômeurs inscrits, mais également les bénéficiaires du RSA. Ils devront obligatoirement s’inscrire.
Une réforme très importante
Cette réforme concernera à la fois ceux qui demandent le RSA et ceux qui le perçoivent déjà, ainsi que les personnes en couple avec un bénéficiaire. Elle s’étendra également aux jeunes pris en charge par les missions locales et aux personnes en situation de handicap accompagnées par Cap Emploi.
L’objectif est de fournir à chaque bénéficiaire un parcours personnalisé pour favoriser son insertion dans le monde du travail, en tenant compte de ses compétences, de ses besoins et de sa situation personnelle. Grâce à cette réforme, le nombre de dossiers traités par France Travail passera de 6,1 millions à 7,6 millions.
Environ 300 000 jeunes devraient rejoindre France Travail. S’ajoutent également 1,2 million de bénéficiaires du RSA, dont 40 % sont déjà suivis dans le cadre de l’expérimentation du RSA sous conditions. Cela reflète l’ampleur des efforts déployés pour renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des allocataires.
Des catégorisations pour faciliter les démarches
En vue de cette réforme, le Conseil national de l’information statistique (CNIS) émet plusieurs recommandations à France Travail. Parmi elles, la création de deux nouvelles catégories. Elles permettent de suivre le parcours des nouveaux inscrits, notamment les jeunes et les bénéficiaires du RSA.
Ainsi, la catégorie F regroupe les bénéficiaires orientés vers un parcours social (du fait de difficultés multiples à trouver un emploi). De son côté, la catégorie G concerne les personnes qui sont toujours en attente d’une orientation spécifique.
Pour rappel, depuis avril 2024, le montant du RSA socle pour une personne seule est de 635,71 euros par mois. Ce montant varie en fonction de la composition du foyer et des ressources. Le RSA peut également compléter les petits salaires dans certaines situations.
Avec ces réformes et les nouvelles mesures mises en place, France Travail entend mieux accompagner les bénéficiaires du RSA et favoriser leur réinsertion professionnelle, tout en s’efforçant de répondre aux défis liés au chômage et à l’exclusion sociale.