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Parmi les impôts que les Français connaissent bien, il y a la taxe foncière. Ce dernier concerne uniquement les citoyens propriétaires. Autrement dit, toutes les personnes qui vivent en location ne la paient pas. Depuis la fin de la taxe d’habitation, elles n’ont plus de taxe à payer pour leur logement.
Cela fait quelques années que les propriétaires font savoir à quel point ils sont en colère. En effet, le montant de la taxe augmente chaque année et atteint des niveaux stratosphériques. Après une forte augmentation en 2023, à quoi doivent s’attendre les propriétaires pour l’année 2024 ?
Taxe foncière : une nouvelle hausse en 2024 ?
Chaque année, 57 % des Français doivent s’acquitter de la taxe foncière, un impôt exclusivement réservé aux propriétaires, contrairement à la taxe d’habitation. Cette dernière, bien que supprimée pour les résidences principales, reste applicable aux résidences secondaires. Ainsi, les propriétaires de résidences secondaires doivent payer deux taxes : la taxe foncière et la taxe d’habitation.
En 2024, pour la troisième année consécutive, la taxe foncière connaît une augmentation, après les hausses significatives des années 2022 et 2023.
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Comment expliquer une telle hausse ? Les propriétaires doivent savoir que l’évolution de cette imposition se fait en partie sur l’indice d’inflation annuel de l’Insee. Puisque la hausse des prix à la consommation était de 3,7 % en décembre 2023, le gouvernement a autorisé une augmentation de 3,9 % de la taxe foncière dès 2024.
Cette hausse, l’une des cinq plus importantes des quarante dernières années, pourrait toutefois varier selon le lieu de résidence des contribuables.
Le rôle des communes dans l’ajustement de la taxe foncière
Les communes jouent un rôle clé dans cette augmentation, car elles peuvent ajuster les taux d’imposition locaux. En 2024, les propriétaires pourraient subir une double peine avec la hausse nationale de 3,9 % et d’éventuelles augmentations locales décidées par les communes.
En 2023, alors que la taxe foncière avait augmenté de 7,1 % dans tout le pays, certaines villes comme Paris, Grenoble et Troyes avaient également ajusté leurs taux d’imposition pour compenser la baisse des recettes liée à l’inflation et à la suppression progressive de la taxe d’habitation pour les résidences principales. À Paris, cela s’était traduit par une augmentation totale de 52,9 %, en plus des 7,1 % liés à la hausse nationale.
Selon l’Association des Maires de France, la taxe foncière représente désormais 63 % de leurs recettes. C’est une évolution à la hausse en comparaison à 2017. En effet, cette année-là, elle ne représentait que 30 % des recettes.
Frédéric Zumbiehl, juriste à l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), craint qu’en 2024, la plupart des villes votent une hausse supplémentaire de la taxe foncière, dépassant ainsi les 3,9 % autorisés.
La solution de la mensualisation
Pour éviter une mauvaise surprise lors du paiement, les propriétaires peuvent opter pour la mensualisation. Aujourd’hui, la majorité des 38 millions de contribuables paient en une seule fois. Mais il est possible de mensualiser ce paiement. Pour cela, il faut effectuer les démarches nécessaires sur le site impots.gouv.fr.
Il suffit de se rendre dans la rubrique « paiements » et de cliquer sur « adhérer au prélèvement mensuel ». Bien sûr, le montant total de la taxe foncière reste le même. Cependant, la répartition sur l’année en atténue l’impact financier.
Pour la quatrième année consécutive, la taxe foncière évolue donc encore à la hausse. C’est un nouveau coup dur pour les propriétaires. Ces derniers pourraient, pour compenser les coûts, augmenter les loyers. De quoi s’attaquer au pouvoir d’achat des locataires.