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France Travail : cette mesure qui risque de supprimer les allocations chômage ?

France Travail renforce les contrôles. Les demandeurs d'emploi doivent respecter les règles, sinon ils perdent leurs allocations.

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France Travail est le nouveau nom de Pôle Emploi. Il n’y a pas que le nom qui change. Aujourd’hui, Gabriel Attal poursuit les actions de la précédente Première ministre en sanctionnant les chômeurs qui ne respectent pas les règles. 

Non seulement le numéro 2 du gouvernement veut s’attaquer à la durée des versements des allocations chômage, mais il souhaite aussi radier les chômeurs qui sortent du nouveau cadre qu’il est en train d’inscrire. C’est le moment de découvrir comment ces derniers peuvent perdre leurs droits.

France Travail : de nombreux contrôles en plus

Le gouvernement attend une chose des Français aux chômages : qu’ils cherchent un nouvel emploi. À entendre les différentes prises de parole des politiques, les citoyens au chômage seraient, pour beaucoup, des feignants qui profitent des allocations de France Travail. Or, ce n’est pas grâce à eux que la France pourra atteindre l’objectif du plein-emploi. 

Alors, pour se rapprocher de ce but, le gouvernement décide de sévir. Et cela passe par un renforcement des vérifications pour s’assurer que les chômeurs font les démarches nécessaires pour trouver un nouveau travail. 

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Ainsi, en 2023, les agents de France Travail ont mené pas moins de 523 400 vérifications. D’après les chiffres du gouvernement, cela représente une moyenne de 43 600 vérifications tous les mois. Cela correspond à une hausse de 4,4 % par rapport à 2022. À France Travail, les employés travaillent. 

Une volonté du gouvernement de durcir France Travail

Cette augmentation n’est pas un hasard. Elle est la conséquence des demandes du gouvernement pour intensifier les contrôles de France Travail. Pourquoi ? Pour garantir une recherche active d’emploi.

Sous le mandat d’Élisabeth Borne en tant que ministre du travail, 600 conseillers de l’opérateur ont été mobilisés pour réaliser 250 000 contrôles entre décembre 2021 et mai 2022, soit 50 000 de plus que la normale à cette période.

En 2022, le nombre de contrôles de recherche d’emploi a augmenté de 37 % par rapport à l’année précédente, principalement axés sur les demandeurs d’emploi cherchant des métiers en tension. Et gare à ceux qui ne recherchent pas un travail. 

En effet, environ 17 % de ces contrôles ont conduit à une radiation pour insuffisance de recherche d’emploi. Ainsi, 85 000 demandeurs d’emploi des listes de France Travail ne touchent plus leurs allocations. 

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Une redynamisation de l’emploi

France Travail se félicite pour l’augmentation des vérifications. « 83 % des contrôles ont confirmé la recherche d’emploi ou ont permis une redynamisation des demandeurs d’emploi ». Sur le site officiel, l’organisme préfère voir le verre à moitié plein. Ainsi, il parle de ceux qui conservent les allocations et cherchent activement un nouvel emploi.

France Travail tient cependant à noter que les contrôles aléatoires ne conduisent pas, dans l’immense majorité des cas, à une radiation. En effet, dans 91 % des cas, les chercheurs respectent les conditions pour toucher les allocations. 

En revanche, ce pourcentage augmente dès qu’il s’agit des contrôles qui se font après une demande du conseiller référent. Dans ce cas-là, en 2023, 43 % des contrôles conduisent à une radiation. Pour le gouvernement et pour France Travail, le durcissement des règles permet à ceux qui cherchent un emploi de réellement se donner les moyens pour s’en sortir.

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