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La politique de redistribution française existe pour permettre aux plus précaires de toucher des aides sociales pour survivre. Ces aides concernent les personnes avec de faibles moyens. Mais de nombreuses personnes pensent qu’il suffit de ne pas travailler pour vivre correctement.
En effet, puisque les aides augmentent si les ressources diminuent, c’est le débat qui revient à chaque regroupement familial ou soirée entre amis. Entre les éloges et les critiques, cette politique se distingue par son ampleur. En outre, elle est efficace pour réduire les inégalités de revenus. Selon les données de l’Insee, la redistribution s’opère principalement à travers deux mécanismes. D’un côté, les prélèvements obligatoires directs, qui représentent 38 % de l’effort. De l’autre, les prestations sociales, qui en constituent 62 %.
Ne pas travailler pour vivre des aides sociales
La France offre une large gamme d’aides sociales accessibles tant aux personnes ayant des revenus d’activité qu’à celles sans revenus. Parmi ces aides, on trouve les minima sociaux, la prime d’activité, les aides au logement et les prestations familiales. Notons une bonne nouvelle, il souvent possible de cumuler ces aides.
Selon les simulations de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), une personne seule sans revenu d’activité pouvait, en janvier 2023, prétendre à un revenu disponible de 820 euros par mois. Cette somme inclut 539 euros du Revenu de solidarité active (RSA) et une part proportionnelle de la prime de Noël. En outre, elle inclut 281 euros d’allocations logement.
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Ainsi, sans travailler, une personne peut donc toucher 820 euros. Nous sommes loin des sommes que peuvent donner certaines personnes ou certains médias. À les entendre, on pourrait penser que certaines personnes sont riches des aides sociales sans se lever le matin pour travailler. Notons cependant que ce montant augmente selon la situation.
Travailler pour gagner sa vie
Pour un couple avec deux enfants sans revenu, le revenu disponible mensuel atteignait 1 629 euros à la même date. Cette somme comprend 965 euros du RSA et de la prime de Noël, 455 euros d’allocations logement, 140 euros d’allocations familiales et 69 euros d’allocation de rentrée scolaire. Si le couple a trois enfants, le revenu disponible peut atteindre 2 058 euros par mois.
Un couple sans enfant et sans revenu d’activité pouvait compter sur un revenu de 1 351 euros par mois. Quant à une personne seule avec trois enfants sans revenu d’activité, elle disposait de 2 132 euros grâce à une combinaison d’aides. Ces aides sont les suivantes : le RSA, les allocations logement, les allocations familiales, le complément familial, l’allocation de rentrée scolaire et l’allocation de soutien familial.
Ces montants concernent donc les personnes qui ne peuvent pas travailler (ou ne veulent pas) pour une raison ou une autre. Les montants semblent conséquents. Mais il est utile de rappeler qu’ils ne permettent pas de vivre au-dessus du seuil de pauvreté. En effet, ce dernier correspond à un revenu minimal de 1 158 euros par mois. Aujourd’hui, 9,1 millions de personnes vivent sous ce seuil.
Des montants supérieurs aujourd’hui ?
Notons enfin que la DRESS précise que ces estimations reposent sur des ménages types avec des enfants âgés de 6 à 13 ans, et que les barèmes utilisés pour le calcul des prestations sont ceux en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2023.
Ainsi, mes ajustements postérieurs à cette date ne sont donc pas inclus. Alors, cela signifie que les montants disponibles sans travailler en juin 2024 pourraient être supérieurs.