Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le gouvernement a franchi un cap décisif avec la loi de finances 2024. En effet, une augmentation substantielle de 4,6 % des minima sociaux, notamment l’AAH, va s’appliquer. Cette mesure prendra effet dès le début avril.
L’initiative, saluée par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, s’inscrit dans une démarche de lutte contre les effets corrosifs de l’inflation. C’est conformément aux engagements pris par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en septembre dernier. Voici tous les détails concernant particulièrement la hausse de cette aide qu’on abrège AAH.
AAH : les conditions
L’AAH constitue un dispositif de solidarité nationale. Elle s’adresse aux individus confrontés à un handicap entravant leur capacité à exercer une activité professionnelle. Cette aide a en effet pour objectif d’assurer un revenu minimal pour couvrir certaines dépenses de la vie courante.
Pour bénéficier de l’Allocation aux adultes handicapés, il faudra respecter quelques conditions requises.
D’abord, la personne qui prétend l’aide doit avoir au moins 20 ans et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %. Elle peut également être éligible si son taux d’incapacité se situe entre 50 et 79 %, mais à une condition. Son handicap entraîne une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi.
La réforme entrée en vigueur le 1er octobre 2023, concernant la déconjugalisation de l’AAH, a eu pour effet que les revenus du conjoint n’entrent plus dans le calcul de l’allocation. Cette mesure a ainsi profité à environ 1,2 million de bénéficiaires, leur permettant de percevoir l’aide de manière plus autonome.
La barre de 1 000 euros franchie
Au cœur de la réforme des aides sociales, l’AAH connaîtra une revalorisation significative. Pour la première fois, depuis son existence, elle dépassera le seuil des 1 000 euros.
Avec cette hausse historique, l’allocation à taux plein s’établira désormais à 1 016 euros. Une valeur qui marque donc une progression de 44,68 euros par rapport à l’année précédente.
Il est à noter que le montant de ces allocations reste tributaire des ressources individuelles et de la situation de handicap de chaque bénéficiaire. On note là une considération essentielle pour garantir une aide équitable et adaptée aux besoins spécifiques.
Cette avancée ne se limite pas à l’AAH. Elle s’étend également à d’autres aides telles que l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) et l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA).
Le versement ? Pas avant le mois de mai
La promesse d’une aide dépassant le seuil des 1 000 euros suscite espoir et interrogation. La question concerne surtout la date de disponibilité de cette hausse tant attendue. Mais dans l’attente de ce changement significatif, les bénéficiaires de l’AAH devront faire preuve de patience.
Annoncée pour le 1er avril, l’augmentation de 4,6 % de l’AAH ne se concrétisera dans les faits qu’au mois de mai. Cela s’explique par son effet rétroactif. Les bénéficiaires ne verront donc pas le montant actualisé de leur aide avant le versement du mois suivant.
La CAF, qui procède habituellement aux paiements le 5 de chaque mois, devra adapter son calendrier en mai : le 5 tombant un dimanche. De ce fait, les fonds seront exceptionnellement libérés le lundi 6 mai 2024. Si voues êtes pressée de recevoir ce versement revalorisé, il vous faudra ajuster votre budget d’ici-là.
