Vous êtes ici :   Accueil   >   Actualités   >   AAH : la très mauvaise nouvelle est tombée pour de nombreux allocataires de la CAF

AAH : la très mauvaise nouvelle est tombée pour de nombreux allocataires de la CAF

Le gouvernement a annoncé une nouvelle qui aura de lourdes conséquences sur le portefeuille des bénéficiaires AAH. Préparez-vous !

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

L’AAH, ou allocation aux adultes handicapés, est une aide financière qui offre aux handicapés un minimum de ressources. Elle est compatible avec d’autres revenus, tels que l’APL, la MVA, la pension d’invalidité, l’allocation chômage, la retraite, etc.

Pourtant, une mauvaise nouvelle vient de tomber. L’une des prestations complémentaires à l’AAH va disparaître. Cela aura des conséquences graves pour les allocataires. Voici les détails.

Cela concerne le cumul de l’AAH

L’ASS, ou allocation de solidarité spécifique, fait également partie des aides cumulables avec l’AAH. Il s’agit d’une allocation qui succède à l’ARE, ou allocation d’aide au retour à l’emploi, lorsque les droits à cette dernière prenne fin.

Or, depuis 2017, on a mis fin au cumul de l’AAH et de l’ASS, sauf pour ceux qui en bénéficient avant la mesure. Cette dérogation allait prendre fin le 31 décembre 2026. Une situation qui inquiète les associations de défense des droits des personnes handicapées actuellement, car on annonce la fin de l’ASS.

Impact sur l’AAH

C’est un coup dur pour des milliers de personnes handicapées qui bénéficient de l’ASS en complément de l’AAH. Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé, le 30 janvier 2024, la fin de cette allocation qui permettait à certains de vivre dignement.

Même si on ignore encore quand aura lieu la suppression, les conséquences seront lourdes pour les bénéficiaires des deux aides. Selon le site Faire-face.fr, spécialisé dans l’information sur le handicap, cette mesure concerne environ 350 000 personnes.15 000 d’entre elles cumulent l’AAH et l’ASS et perçoivent jusqu’à 1 516 euros par mois.

Avec la disparition de l’ASS, elles vont perdre une partie importante de leurs revenus et se retrouver dans une situation de précarité. Le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de simplifier le système des aides sociales et de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

En revanche, pour les associations, il s’agit d’une mesure injuste et inhumaine qui va fragiliser davantage les plus vulnérables.

Pourrais-je me tourner vers le RSA ?

« Nous proposerons la bascule de l’ASS au RSA », a annoncé Gabriel Attal. Pourtant, cette solution ne sera pas accessible aux bénéficiaires de l’AAH. En effet, les conditions de ressources pour l’ASS sont supérieures à celles du RSA.

Comme le montre le site MoneyVox à travers cet exemple, une personne seule doit gagner moins de 1 271,90 euros pour l’ASS. Par contre, le plafond de revenus du RSA est de seulement 607,75 euros.

De plus, le calcul du RSA prend en compte d’autres ressources, comme l’AAH elle-même. Or, le montant de l’AAH dépasse le plafond du RSA pour une personne seule ou en couple. Par conséquent, les titulaires de l’AAH se retrouvent inéligibles au RSA.

Faire-face.fr espère qu’on prendra en compte « le cas particulier de ces allocataires. Et leur accordera une seconde dérogation. Ou bien alors que la mesure n’entrera pas en vigueur avant fin 2026… et la fin programmée de l’ASS ».

Conséquences sur la retraite

La fin de l’ASS va aussi avoir un impact négatif sur les droits à la retraite des chômeurs de longue durée. En effet, contrairement à l’ASS, le RSA ne permet pas de valider des trimestres pour la retraite.

La mesure va donc repousser l’âge de départ à la retraite à taux plein pour les personnes concernées. Dans le pire des cas, elles devront attendre 67 ans, l’âge du taux plein automatique. « Nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail », a justifié Gabriel Attal.

Vous aimez ? Partagez !