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Si vous avez l’habitude de nous lire, vous voyez à quel point l’année 2024 est sans pitié pour des dizaines et des dizaines d’enseignes. Depuis le mois de janvier, les annonces de fermeture de magasins s’enchaînent. Si l’inflation ralentit, la crise économique n’a pas dit son dernier mot. La pauvre avec cette enseigne de jardinerie.
Pour vous rendre compte de l’ampleur du phénomène, sachez que nous comptons, cette année, plus de 60 000 faillites d’entreprises. Évidemment, cette crise concerne tous les secteurs. C’est un fait, les magasins, pour certains, luttent pour leur survie.
Cette enseigne de jardinerie lutte pour continuer son activité
Nous avons longuement parlé de la crise dans le secteur du prêt-à-porter, par exemple. Mais la jardinerie n’est pas en reste. Les magasins de ce milieu subissent, eux aussi, les conséquences d’une conjoncture économique hostile. Parmi ces enseignes, nous souhaitons nous attarder sur le cas de Décor’Jardin.
Il s’agit d’une institution de Meurthe-et-Moselle. Elle ne peut pas, malheureusement, se reposer sur sa flatteuse réputation. En effet, à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle lutte pour sa survie. À tel point que les employés décident de lancer une cagnotte solidaire.
Avec ses 20 000 m² de serres, un magasin de 5 000 m², et plusieurs hectares dédiés à la production, l’entreprise attire chaque année des milliers de visiteurs. Mais aujourd’hui, elle se heurte à des vents contraires, à l’instar de nombreuses autres entreprises en France.
Une crise économique qui a des conséquences
Alors que les Français ajustent leurs dépenses face à l’inflation, le jardinage pâtit de cette priorisation. Comme l’explique Tobias, petit-fils des fondateurs de Décor’Jardin, dans les colonnes de France Info : « Les fleurs ne sont pas une priorité dans le pouvoir d’achat. Les conditions météo et la pluie cette année ne nous ont pas aidés, mais aussi l’explosion du coût de l’énergie. »
Depuis le mois de juin 2024, l’entreprise est en redressement judiciaire. Une décision difficile qu’ont dû prendre les dirigeants du magasin. Malheureusement, la procédure n’est pas suffisante pour sauver l’entreprise. « La procédure permet de geler les dettes pour se refaire une santé, mais on n’a pas la trésorerie suffisante pour financer le printemps« , précise Tobias.
Une mobilisation pour sauver les emplois
Les 35 employés du magasin refusent de ne pas se battre. Ils veulent sauver leur emploi. « Ils voulaient nous soutenir, » raconte Tobias. Une cagnotte en ligne a ainsi été mise en place pour lever les fonds nécessaires à la relance de l’activité. « On reçoit beaucoup de dons, ça fait chaud au cœur. Il y a aussi des messages de soutien. »
L’objectif est de récolter 200 000 euros. Une belle somme qui va permettre de soutenir grandement le magasin. Les dirigeants espèrent, avec cela, financer les cultures (tomates, plantes aromatiques, légumes). Mais ce n’est pas tout. 40 % irait dans la production de plantes, 15 % dans la production de fraises et 5 % pour les vivaces adaptées aux conditions de sécheresse.
Le cas du magasin illustre ainsi les difficultés auxquelles le secteur du jardinage doit faire face dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Bien que le redressement judiciaire et les initiatives solidaires offrent une lueur d’espoir, la pérennité de cette institution emblématique repose désormais sur la solidarité de ses clients et partenaires.