La pollution lumineuseFil d'Ariane : Accueil >> La pollution lumineuse >> Effets de la lumière artificielle sur la biodiversité Permalien : http://www.nuitfrance.fr/?page=pollution-lumineuse&partie=biodiversite Quelques tags associés : [ BIODIVERSITÉ, POLLUTION LUMINEUSE, FAUNE, LUMIÈRE, FLORE, ÉCLAIRAGE, VIVANT, BRUIT, ÉCOSYSTÈME, POLLUTION SONORE, ÉCOLOGIE, DÉSÉQUILIBRE ] ► Effets de la lumière artificielle sur la biodiversitéLacunes dans la connaissanceLe fait que la lumière artificielle influe sur la biodiversité est désormais bien documenté et un fait établi scientifiquement. La connaissance fondamentale reste néanmoins encore lacunaire sur de nombreux sujets. Les études sont relativement abondantes quant aux modifications de comportement ou de physiologie à l'échelle d'un ou quelques individus. A l'échelle d'une population, et a fortiori d'une espèce, le phénomène est beaucoup moins étudié. Il est difficile à l'heure actuelle de savoir dans quelle mesure une population peut disparaitre sous l'influence seule de la pollution lumineuse. La difficulté tient également au fait que cette pollution est connexe à l'urbanisation. La lumière artificielle est en général associée à un phénomène global d'artificialisation du milieu, qui rend donc compliqué la possibilité de ségréger les effets de chaque pression, dont ceux dus à la lumière. La recherche en est également à ses prémices concernant l'effet barrière de la lumière c'est-à-dire sa capacité à fragmenter les milieux naturels, selon le même principe que la fragmentation physique. Enfin, comme de manière générale dans la littérature relative à la conservation de la biodiversité, il existe un biais dans la représentativité des groupes biologiques étudiés, au sein même des vertébrés voire même au sein des oiseaux par exemple. Alors qu'il est possible de trouver des publications sur l'effet de la lumière sur le comportement migratoire des oiseaux, la littérature est quasi nulle concernant les impacts sur l'écologie des rapaces nocturnes. Parmi les invertébrés, certains compartiments du vivant sont également sous-étudiés vis-à-vis de la pollution lumineuse ; on peut à titre d'exemple citer les coléoptères pourtant en grande majorité nocturnes. Ces manques sont à rattacher au fait que les scientifiques menant des programmes sur la pollution lumineuse sont encore peu nombreux et la recherche dans ce domaine reste jeune. Les premières publications datent globalement des années 1970-1980, ce qui est récent comparativement à d'autres thèmes de recherche (par contre c'est la même ancienneté que l'on retrouve à l'écologie du paysage par exemple). Les années qui viennent devraient voir la connaissance croître assez rapidement, du fait de l'appropriation de cette problématique par les scientifiques eux-mêmes, appuyés par la prise de conscience des politiques et portés par un intérêt grandissant dans la société civile. |
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