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Ils se trouvent dans presque tous les frigos. Nous les cassons le matin, les bâtons à midi, les mélangeons à tout. Les œufs font partie de notre quotidien. Pourtant, derrière leur coquille bien propre, une réalité bien moins appétissante vient de ressurgir révélée au grand jour. En effet, un reportage diffusé sur M6 lève le voile.
Des Œufs plein air pointés du doigt
Le 30 mars 2025, l’émission Capital de M6 a braqué ses projecteurs sur un produit star. Les œufs plein air, prisés pour leur image « nature » et leur qualité. Mais voilà, les pondeuses ne seraient pas si libres qu’ils le prétendent. Les Français, eux, continueraient de payer sans savoir ce qu’ils achètent vraiment.
Vous pensez bien faire en choisissant des œufs de code 1, voire 0 ? Mauvaise pioche. Depuis novembre 2024, ces œufs plein air proviennent en réalité de poules enfermées. Oui, enfermées, comme celles des élevages standard, sur ordre du ministère de l’Agriculture, rappelle Télé-Loisirs. Motif ? La grippe aviaire.
Pour éviter les contaminations, les autorités ont en fait imposé le confinement total des volailles. Même les élevages labellisés « plein air » ont aussi dû garder leurs poules à l’abri.
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Le hic ? Rien, absolument rien ne l’indique sur les boîtes vendues en supermarché. En Belgique, au moins, une mention l’annonce : « Pour me protéger, je ponds à l’abri ». En France, silence radio. Mais l’étiquette, elle, continue de vanter les vertus du grand air.
Des œufs de poules renfermées qui coûtent pourtant cher
Les œufs plein air restent vendus au prix fort. Comptez jusqu’à 30 % de plus que pour des œufs standard. Pourtant, côté conditions de vie, il n’y a plus aucune différence depuis déjà plusieurs mois. Cela ne gêne visiblement ni les distributeurs ni les marques, qui continuent de surfer sur la promesse du « mieux » sans la livrer.
Pire encore, la réglementation européenne a prolongé la durée de confinement de ces volailles, rappelle le site du Sillon Belge.
Désormais, une poule peut rester enfermée jusqu’à plus de 16 semaines, soit environ 4 mois. Mais, au-delà de cette durée, les œufs perdent officiellement leur statut « plein air ». Or ici, cela fait près de 5 mois, et toujours aucune information pour les consommateurs.
Du coup, les clients se sentent floués. Dans les rayons, certains découvrent cette réalité avec stupeur. « C’est dingue… […] Ça, c’est de la tromperie. C’est frauduleux ! Je n’en achète pas. », lâche un client dans le reportage. Le sentiment d’être dupé grandit, et du monde partage sa déception.
Comment choisir des œufs sans se faire avoir ?
Alors, dans ce brouillard marketing, comment s’y retrouver ? La solution, c’est d’observer attentivement le code imprimé sur chaque œuf. Le 0 désigne l’agriculture biologique, le 1 le plein air, le 2 l’élevage au sol, et le 3 la cage. Sauf que depuis plusieurs mois, le code 1 ne garantit plus rien sur les conditions réelles.
Pour faire un choix plus éthique, le circuit court peut ainsi devenir une alternative. Préférez donc les œufs de producteurs locaux. Vendus sur les marchés ou en vente directe, ils permettent souvent d’avoir un retour plus transparent. Encore faut-il poser les bonnes questions.
Vers la fin du confinement des poules ?
Une lueur d’espoir… Le ministère de l’Agriculture évoque un déconfinement imminent des volailles, rapporte Télé-Loisirs. Bonne nouvelle pour les éleveurs, mais surtout pour les consommateurs, lassés de payer pour une fausse promesse.
D’ici là, prudence dans les rayons ! Derrière chaque boîte d’œufs, une histoire se cache. Et parfois, elle n’a rien à voir avec celle que l’étiquette vous raconte. Prenez donc garde !
Source : M6, Télé-Stars