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À la mort d’une personne à la retraite, l’État n’oublie pas le partenaire encore en vie. Afin de le soutenir dans cette épreuve, il met en place la pension de réversion. Pour faire simple, ce dispositif permet au conjoint survivant de bénéficier d’une partie des droits à la retraite du défunt.
La loi, évidemment, prévoit un ajustement dans le cas où le défunt a connu plusieurs mariages. Alors, la pension se répartit entre les anciens conjoints. Beaucoup l’ignorent, mais il est possible de demander une revalorisation du montant. Mais, vous connaissez la chanson, il faut pour cela respecter certaines conditions. Nous les mettons en avant, pour vous, sur Nuit France.
Des conditions pour la pension de réversion
Malheureusement, tous les survivants ne peuvent pas toucher la pension de réversion de leur défunt compagnon. En effet, des conditions strictes s’appliquent. C’est pourquoi, pour commencer, le mariage est obligatoire. La pension concerne uniquement les conjoints mariés. Ainsi, la loi exclut les partenaires de PACS et les concubins.
En outre, l’âge entre en jeu. Ainsi, le conjoint survivant doit avoir au moins 55 ans pour prétendre à la pension. Enfin, et cela semble logique, un plafond de ressource existe. En effet, les revenus annuels ne doivent pas excéder 24 232 euros pour une personne seule en 2024.
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Ces critères diffèrent dans les régimes de la fonction publique ou des régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco, où les plafonds de ressources ou les limites d’âge peuvent ne pas s’appliquer.
Un partage de la pension de réversion dans certains cas
En cas de mariages multiples du défunt, la pension de réversion est répartie entre tous les conjoints survivants selon la durée respective de chaque mariage. Cela signifie que le montant final perçu par chacun diminue proportionnellement au nombre d’ayants droit.
Alors, le montant est parfois moins important que ce que les survivants attendaient. Et cela peut les mettre à mal financièrement. Imaginez un peu. Vous peinez à joindre les deux bouts à deux. Et, du jour au lendemain, vous vous retrouvez seul, avec un montant moindre. Il est alors difficile de vivre convenablement.
C’est pourquoi, dans le régime général, les bénéficiaires peuvent demander une majoration de leur pension dans certains cas bien précis, notamment en fonction de leurs besoins financiers ou de l’évolution de leur situation familiale.
Pensez à faire la demande
Avant de demander une majoration, pensez à faire tout simplement la demande pour percevoir la pension de réversion. En effet, le versement n’est pas automatique. Si vous n’en faites pas la demande, vous ne toucherez rien.
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Cette demande peut se faire directement en ligne ou par courrier. Le site du gouvernement précise un élément important. « La pension de réversion est égale à 54 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt, sans tenir compte des majorations de retraite« .
Dans certains cas, le montant peut surprendre, puisque les pensions augmentent chaque année au 1ᵉʳ janvier. Mais ne vous attendez pas à la même chose pour votre pension de réversion. Elle s’émancipe, en effet, de cette hausse selon la courbe de l’inflation.