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Face au défi du financement de la protection sociale, l’État français s’attaque à certains privilèges dont nous bénéficions. De nouvelles mesures qui visent particulièrement les retraités. Un crédit d’impôt, largement utilisé par les seniors, pourrait connaitre une révision à la baisse !
Le CPO et la réforme des avantages fiscaux pour les retraités
Les avantages fiscaux accordés aux retraités soulèvent des questions d’inégalités. C’est du moins ce que le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a pu constater dans son dernier rapport. Rappelons que ces dispositifs visent à soutenir le pouvoir d’achat souvent modeste des seniors.
En France, la réforme des avantages fiscaux semble être inévitable. Et pour cause, une grande partie des finances publiques serait consacrée aux retraités. Ceci, dû à leur nombre qui est en forte croissance ces dernières années.
D’après les experts, ce vieillissement de la population est l’une des raisons probables expliquant cette inégalité sur les avantages fiscaux. En matière d’impôts, certains retraités s’en sortent plutôt bien, par rapport à d’autres qui peignent à sortir leur tête en dehors de l’eau.
Cela dit, le financement du système de pension manque d’équité en France. Le Conseil, face à une pression de la Cour des comptes d’augmenter les impôts, propose des solutions pour parer aux risques. L’une d’entre elles est de raboter un avantage considérable pour les retraités.
Ce crédit d’impôt est une cible privilégiée
Ce crédit d’impôt permet aux retraités de récupérer 50 % des dépenses engagées pour l’emploi d’un salarié à domicile. Un dispositif qui permet notamment de financer les aides ménagères. Bien que très utile pour les seniors, son coût élevé lui fait défaut, pouvant entraîner sa réduction.
Dans le rapport du CPO, le Conseil préconise de réduire le crédit d’impôt à 40 %. Une mesure qui permettrait à l’État d’économiser plus de 750 millions d’euros par an ! Pour y voir plus clair, découvrons comment cette modification s’introduit dans le quotidien des retraités.
Pour un individu dépensant 10 000 euros l’année, son crédit d’impôt s’élève à 5 000 euros avec le taux actuel de 50 %. Si le gouvernement applique le rabattement à 40 %, le crédit d’impôt passe alors à 4 000 euros. Une différence qui ne passera pas inaperçue pour les retraités.
D’ailleurs, une telle mesure risque de compromettre la qualité de vie et l’autonomie des retraités. Avec cet ajustement, ils seraient contraints de réduire le recours aux services à domicile. Ce qui pourrait entraîner des difficultés pour les entreprises opérant dans le secteur.
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Existent-ils d’autres alternatives de financement pour les retraités ?
Il n’existe pas de solutions miracles pour financer la dépendance des retraités. Cependant, l’État pourrait exploiter d’autres pistes sans devoir recourir à la réduction des avantages fiscaux. Il serait notamment envisageable d’augmenter les cotisations sociales, tout en évitant de pénaliser les bas salaires. Cela pourrait permettre de dégager des ressources supplémentaires pour le financement.
Par ailleurs, les dispositifs d’épargne sont aussi des ressources qui peuvent être explorées. Le développement de placements dédiés à la dépendance peut inciter les individus à anticiper leurs futurs besoins. Enfin, il va sans dire pour l’État d’optimiser les aides sociales. Des allocations de dépendances se verraient bien bienvenues pour les retraités !