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Augmentation des retraites : le montant de la revalorisation officielle prévu par le gouvernement

Suite à la décision du gouvernement, les retraites augmenteront en janvier. Mais combien allez-vous vraiment toucher en plus ?

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Après des semaines de débat, la question du gel des pensions de retraite, qui préoccupait tant les seniors, trouve enfin une réponse. Le gouvernement abandonne finalement l’idée initiale d’un gel pur et simple, au profit d’une limitation de la hausse.

Toutefois, pour les retraités les plus modestes, une revalorisation supplémentaire verra le jour en juillet. Si cette nouvelle peut en rassurer certains, elle en inquiète d’autres. Plusieurs économistes se questionnent sur les réels gagnants et perdants de cette mesure. À la fin, c’est surtout l’État qui fait de belles économies. Au détriment des retraités ?

Retraites : le gouvernement veut changer les règles du jeu

Traditionnellement, les pensions de retraite augmentent chaque 1ᵉʳ janvier en suivant l’évolution de l’inflation. Cette revalorisation automatique, inscrite dans la loi, avait permis une hausse de 5,3 % en 2024. Cependant, le coût de cette indexation pèse lourdement sur les finances publiques.

Pour le gouvernement de Michel Barnier, cette dépense est excessive. Afin d’économiser 4 milliards d’euros, le Premier ministre propose alors initialement de reporter la revalorisation à juillet 2025. Une telle mesure aurait non seulement privé les retraités de six mois de hausse, mais elle aurait aussi limité cette dernière à un taux réduit.

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Cette idée de gel temporaire suscite une vive opposition à l’Assemblée nationale. Les députés de Gauche dénoncent une attaque injuste contre les retraités. Pour eux, les seniors ne doivent pas payer pour les erreurs d’Emmanuel Macron. En outre, même au sein des Républicains et d’autres partis de droite, le projet ne fait pas consensus. L’exécutif doit alors revoir sa copie.

Un compromis qui est loin de convaincre ?

À l’issue de longues négociations, Michel Barnier opte finalement pour un compromis. Les pensions de retraite évolueront bien en janvier, mais de seulement 0,9 % (et non de 1,8 %). Ensuite, une deuxième hausse concernera, en juillet, les retraités qui touchent une pension inférieure au Smic (+0,9 %).

Ce dispositif, présenté par Laurent Wauquiez et confirmé par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, vise à protéger le pouvoir d’achat des retraités les plus modestes, tout en limitant les coûts pour l’État.

Ce compromis est donc relativement intéressant pour les seniors les plus modestes. Ils gagneront moins qu’avec une hausse unique en janvier de 1,8 %. Mais cette initiative permet de protéger leur pouvoir d’achat bien mieux qu’avec un gel total, bien évidemment.

De leur côté, les retraités aux pensions plus élevées ne profiteront que de la faible augmentation de 0,9 % en janvier, sans ajustement en milieu d’année. Cela se traduit par une perte significative par rapport à une revalorisation classique. Pour la prochaine revalorisation de 2026, ils auront donc une baisse moins importante.

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Un équilibre difficile à atteindre pour le gouvernement

Cette mesure illustre la volonté du gouvernement de maîtriser les dépenses publiques tout en soutenant les populations les plus vulnérables. Une volonté qui, cependant, n’existe pas sans débats houleux à l’Assemblée nationale.

Si ce compromis permet d’éviter un gel total des pensions, il ne satisfait pas pleinement les retraités ayant des pensions plus confortables. En effet, ces derniers noteront une baisse de leur pouvoir d’achat.

L’équilibre entre justice sociale et discipline budgétaire semble toujours difficile à atteindre. Rappelons que Michel Barnier annonçait vouloir mener une politique d’austérité. Un certain nombre de mesures sont indispensables, pour lui, afin d’augmenter les recettes et de limiter les dépenses. Mais qui en paie le prix fort ?

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