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Le 11 novembre 2024, une déclaration surprise de Laurent Wauquiez, chef du groupe de la Droite Républicaine, secouait le paysage politique. Celui-ci affirmait qu’une revalorisation des retraites aurait lieu dès le 1ᵉʳ janvier 2025, et ce, pour l’ensemble des retraités.
Une nouvelle qui, évidemment, avait de quoi réjouir les seniors. Surtout après la position de Michel Barnier concernant le gel de la revalorisation annuelle. Cependant, il y a des gagnants et il y a des perdants. En effet, rapidement après cette prise de parole, Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, apportait des éclaircissements. Découvrons ces évolutions notables ensemble.
Retraites : retour en arrière
Il y a quelques semaines, Michel Barnier, dans le cadre de sa politique d’austérité, annonçait sa volonté de geler la revalorisation annuelle des retraites. Chaque année, au 1ᵉʳ janvier, les pensions de base augmentent en suivant le cours de l’inflation. Ainsi, en 2024, elles augmentaient de 5,3 %.
Mais cette revalorisation est coûteuse. Or, Michel Barnier veut limiter les dépenses pour faire des économies. Alors, il opte pour décaler cette revalorisation de janvier à juillet 2025. De cette manière, l’État pourrait économiser environ 4 milliards d’euros.
Évidemment, les retraités ne l’entendent pas de cette oreille. À l’Assemblée nationale, les députés s’indignent. Si la colère de la Gauche est logique, même du côté de la Droite, les parlementaires demandent des ajustements. Dans le propre groupe du Premier ministre, Les Républicains, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Il faut impérativement trouver une autre option.
Le gouvernement opte pour un compromis
Alors, Michel Barnier s’ouvre à d’autres propositions. Il exige, en revanche, qu’elles permettent de réaliser des économies aussi importantes. C’est là que Laurent Saint-Martin entre en scène. Après des jours de débat, il officialise la revalorisation de janvier. Avec un « mais ».
En effet, la revalorisation ne sera pas celle que les retraités attendaient. Elle sera moitié moins importante. Le gouvernement opte effectivement pour une revalorisation à hauteur de 50 % de l’inflation. Avec une hausse des prix estimée à environ 1,8 % en 2024, les pensions seront revalorisées de manière proportionnelle à 0,9 % au 1ᵉʳ janvier 2025.
Cependant, cette augmentation ne suffira pas à compenser totalement la perte de pouvoir d’achat pour les retraités les plus modestes. Une seconde hausse verra donc le jour le 1ᵉʳ juillet 2025. Elle ciblera spécifiquement les pensions inférieures au montant brut du Smic, qui s’élève actuellement à 1 801,80 € (soit environ 1 426 € nets).
Une aide ciblée pour les petites pensions
Laurent Saint-Martin nous explique que cette seconde augmentation viserait à compenser intégralement l’inflation pour les petites retraites, afin de préserver leur pouvoir d’achat. Ce rattrapage concerne donc les retraités les plus vulnérables, notamment ceux dont les pensions sont en dessous du seuil du Smic.
À voir Retraites : quelle augmentation au 1er janvier finalement prévue après la censure ?
Les deux phases de revalorisation représenteront un effort budgétaire compris entre 500 et 800 millions d’euros. Ce montant pourra être ajusté en fonction des données économiques finales, notamment les chiffres exacts de l’inflation pour 2024.
Si la revalorisation de janvier concerne toutes les pensions, celle de juillet ne bénéficiera qu’aux retraités les plus modestes. Cette approche sélective vise à répondre aux enjeux budgétaires tout en protégeant les plus fragiles face à l’inflation.