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En octobre, la France participe au « Cybermoi/s », une initiative dérivée du mois européen de la cybersécurité. Ce programme vise à sensibiliser le public aux arnaques cybernétiques croissantes.
Ainsi, les Français pourront découvrir une campagne nationale de prévention. Cette dernière prévient contre les fraudes aux moyens de paiement. Des actions, notamment des spots publicitaires et la mobilisation d’influenceurs, vont diffuser des messages pour informer et protéger les consommateurs. Chaque année, nous comptons en France de nombreuses victimes d’arnaques.
Arnaques : la fraude aux moyens de paiement en hausse
En 2022, la fraude aux moyens de paiement se maintenait sous la barre des 1,2 milliard d’euros. Bien que le taux de fraude reste historiquement bas, certaines techniques, comme l’escroquerie au faux conseiller bancaire, continuent de croître.
Comme le relève TF1info, d’après l’OSMP, 43 % des montants fraudés, soit 379 millions d’euros, sont liés à des manipulations directes de l’utilisateur. Les arnaques reposent sur des méthodes insidieuses, comme le « spoofing » pour usurper l’identité des banques.
Ils emploient également des deepfakes et des scénarios en lien avec l’actualité pour piéger les victimes. Pour faire face à ces nouvelles formes d’arnaques, des mesures techniques voient le jour, dont un nouvel outil pour identifier et bloquer les appels et SMS frauduleux, ainsi qu’un système de confirmation d’IBAN.
Des Français qui se font moins avoir ?
Nous entendons tant parler des arnaques que la prévention porte déjà ses fruits. Nous le savons, rien ne vaut la connaissance pour contrer les fraudeurs. Ainsi, d’après une étude de la Fédération bancaire française (FBF), les Français deviennent plus vigilants face aux arnaques bancaires.
En effet, 86 % d’entre eux ignorent les appels inconnus, et 75 % utilisent des mots de passe complexes. Cependant, 57 % ont déjà fait face à une tentative d’arnaque (+ 5 points en un an) et 13 % ont été victimes d’escroqueries.
Deux choses, donc. D’un côté, les citoyens font attention aux arnaques. Mais ces dernières sont de plus en plus courantes. Les escrocs maximisent donc les chances de récupérer l’argent des victimes via des campagnes massives pour les arnaquer.
Et s’ils y parviennent, c’est parce que la méfiance des Français n’est pas optimale. Par exemple, 44 % des Français ouvrent encore des messages suspects et 19 % répondent à des appels d’escrocs qui se font passer pour des conseillers bancaires.
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Quelle est la cible vulnérable ?
Nous pensons souvent que les personnes âgées sont la cible des arnaques. Certes, nombreux sont les escrocs à les viser. Mais en réalité, ce sont bien les jeunes, notamment ceux de moins de 35 ans, qui sont particulièrement vulnérables.
En effet, seuls 79 % d’entre eux considèrent leurs données bancaires comme sensibles, contre 90 % pour l’ensemble des Français. Ils sont également plus enclins à enregistrer leurs informations bancaires en ligne (53 % contre 31 % pour la moyenne). En conséquence, 72 % des moins de 35 ans ont déjà été victimes de tentatives d’escroquerie.
Cela explique donc la volonté d’employer des influenceurs pour prévenir les risques d’arnaques. Ces derniers pourront toucher directement les plus jeunes. C’est une stratégie qui tend à se développer. Aujourd’hui, les influenceurs captent l’attention, bien plus que des spots publicitaires. S’ils peuvent être utiles contre les arnaques, alors il faut sauter sur l’occasion.