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La revalorisation des pensions est l’un des aspects les plus attendus de la réforme des retraites. Avec le recul de l’âge légal de départ à la retraite, le gouvernement a décidé d’apporter un soutien financier à ceux qui perçoivent des pensions modestes. Cette mesure vise à atténuer les conséquences de cette réforme sur le pouvoir d’achat des seniors.
Mais qui sont les principaux bénéficiaires ? Quels montants peuvent-ils espérer ? Voici un décryptage complet de cette initiative qui impactera plus d’un million d’assurés à partir d’octobre.
Une hausse prévue pour 1,1 million de retraités
Dès septembre 2023, une première vague d’augmentations a été mise en place, touchant 600 000 seniors. Il s’agissait principalement des dossiers les plus simples à traiter, où l’éligibilité aux conditions de revalorisation était facilement vérifiable. Cependant, cette première étape n’était qu’un début.
En octobre 2024, une nouvelle phase s’ouvrira avec une deuxième vague de bénéficiaires, comptant cette fois 1,1 million d’assurés. Parmi eux, 850 000 pensionnés issus du régime privé et 250 000 du régime agricole verront peut-être leur pension revalorisée.
Ces augmentations visent à soutenir ceux qui perçoivent le Minimum contributif, dans un contexte économique marqué par la baisse du pouvoir d’achat.
Cette revalorisation des petites retraites s’inscrit dans une démarche plus large de justice sociale. Elle vise à compenser partiellement les effets de la réforme des retraites. En plus d’améliorer la situation financière de nombreux retraités, elle représente également une reconnaissance des difficultés rencontrées par cette population souvent oubliée.
Quelles sont les conditions d’éligibilité ?
Le terme « petites pensions » fait référence aux retraites répondant à des critères bien définis. Pour bénéficier de cette augmentation, les seniors doivent remplir plusieurs conditions.
D’abord, il est nécessaire d’avoir obtenu sa retraite à taux plein, ce qui signifie qu’il ne doit pas avoir subi de décote sur sa pension. Autrement dit, il doit avoir cotisé le nombre de trimestres requis pour bénéficier de la totalité de ses droits.
Pour être éligible à la revalorisation, il faut notamment avoir cotisé au moins 120 trimestres de travail effectif. Cela exclut les trimestres correspondant à des périodes de chômage ou d’arrêt maladie. Le montant de la pension de base doit, quant à lui, être inférieur à 847,57 euros, incluant la majoration.
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Cependant, il est important de noter que si le montant total des pensions perçues par le retraité dépasse 1 352,23 euros par mois, la revalorisation sera partiellement voire totalement réduite. Nous faisons ici référence aux pensions de base et complémentaires.
Et selon les dernières informations de MoneyVox ou encore du Capital, seuls 850 000 sur les 1 million estimés initialement pourront bénéficier de cette Majoration exceptionnelle du Minimum contributif.
Quels montants pour cette revalorisation ?
En termes d’augmentation, les montants varient en fonction du régime auquel appartient le retraité. En moyenne, les affiliés au régime général devraient voir leur pension augmenter de 51 euros par mois.
Pour les retraités du régime agricole, l’augmentation sera plus modeste, autour de 20 euros par mois. Toutefois, certains assurés pourront bénéficier d’une hausse pouvant aller jusqu’à 100 euros supplémentaires.
Un autre point important à souligner est que cette revalorisation est rétroactive. Elle prend en compte les sommes dues depuis septembre 2023. Ainsi, les retraités concernés recevront un versement correspondant aux montants accumulés sur cette période.
Les premiers paiements devraient avoir lieu à partir du 9 octobre 2024. Les bénéficiaires, eux, n’auront plus besoin d’accomplir de démarches particulières. En effet, les versements sont automatiques.