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Chrome en danger : Google pourrait le perdre pour toujours, comment cela vous affecterait-il ?

La justice américaine pourrait obliger Google à vendre son navigateur Chrome. Quelles seront les conséquences pour les utilisateurs ?

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Le ministère de la Justice (DoJ) américain a Google Chrome dans le viseur. Le plus célèbre navigateur, qui compte 3,7 milliards d’utilisateurs (66 % de parts de marché mondiales), pourrait bientôt échapper à Google.

Une mise en vente est possible, comme le souhaite le ministère de la Justice. Son but est effectivement de briser le monopole de Google concernant la recherche en ligne, afin de rééquilibrer la concurrence sur le marché numérique. Ce procès antitrust se tient depuis le 21 avril 2025 de l’autre côté de l’Atlantique. Or, si une vente n’est pas encore officielle, le secteur de l’intelligence artificielle se positionne déjà.

L’entreprise Google pourrait vendre Chrome

Une longue enquête sur les pratiques commerciales de Google permet au juge Amit Mehta de confirmer que l’entreprise abuse de sa position dominante dans la recherche en ligne et la publicité digitale. Dans le viseur, notamment, les accords exclusifs entre l’entreprise et les fabricants d’appareils pour imposer son moteur de recherche par défaut.

Le DoJ propose donc de mettre fin à ces accords exclusifs, puisque ces derniers verrouillent le marché au détriment de la concurrence. Mais ce n’est pas tout : il demande également la vente de Chrome.

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Si cette cession voit le jour, ce serait alors une première mondiale. En effet, jamais auparavant un acteur si important du web n’a été contraint de se séparer d’un actif si stratégique. Notons qu’il s’agit d’une volonté du DoJ. Google se défend durant le procès pour éviter une telle procédure.

En effet, Chrome n’est pas un simple navigateur. C’est la porte d’entrée vers l’écosystème Google. Il permet la collecte de données, la promotion de ses services et la fidélisation des utilisateurs. L’entreprise ne veut donc pas s’en séparer.

Qui va racheter Chrome ?

Face à cette situation, OpenAI (créateur de ChatGPT) fait rapidement savoir son intérêt. Selon Nick Turley, responsable chez OpenAI, acquérir Chrome permettrait d’intégrer l’intelligence artificielle au cœur de la navigation web (BFMTV).

Cela permettrait alors d’offrir des fonctionnalités inédites comme l’assistance personnalisée ou la recherche conversationnelle. L’objectif : faire du navigateur une plateforme d’IA à grande échelle, indépendante des moteurs de recherche traditionnels.

Mais Perplexity, autre acteur de l’IA conversationnelle, se positionne également pour racheter Chrome. Dmitry Shevelenko, son directeur commercial, estime que Perplexity a les capacités techniques pour maintenir la qualité du navigateur et y intégrer ses propres solutions d’IA (Frandroid.com).

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Enfin, Yahoo voit en ce procès et une possible vente une opportunité de revenir sur le devant de la scène. Brian Provost, directeur général de Yahoo Search, considère Chrome comme un levier stratégique pour augmenter la part de marché de Yahoo dans la recherche en ligne (TheMediaLeader.com).

Ces différentes entreprises expriment leur intérêt, sans toutefois formuler une offre concrète. Elles doivent attendre, effectivement, la décision de justice.

Utilisateurs : qu’est-ce que cela va changer pour vous ?

Les utilisateurs se demandent si cette vente pourrait avoir des conséquences. Une éventuelle vente de Chrome bouleverserait évidemment l’expérience de navigation. Nous pouvons déjà envisager différents scénarios.

Pour commencer, en connaissant les acquéreurs potentiels, il faudra s’attendre à l’intégration de l’IA sur Chrome. Si ce navigateur est piloté par OpenAI ou Perplexity, l’expérience ne sera plus la même. Au rendez-vous, sans doute, des résumés automatiques, des assistants et des recherches intelligentes.

Mais Google met aussi en garde les internautes. Une vente pourrait nuire à la sécurité du navigateur, ainsi qu’à sa qualité et à son innovation. En effet, Google nous rappelle que Chrome bénéficie de 17 ans de développement et de centaines de millions d’euros d’investissements.

Pour Parisa Tabriz, directrice générale de Chrome, séparer ce navigateur de Google ne serait pas positif pour les utilisateurs. C’est le point de vue qu’elle défend lors du procès antitrust aux États-Unis (msn.com).

À l’heure actuelle, Chrome est toujours entre les mains de Google. La décision finale sera connue dans quelques mois, et l’entreprise prévoit déjà de faire appel si le juge fédéral Amit Mehta l’oblige à vendre son navigateur.

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