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Vers des péages sur les routes nationales ? Cette mesure qui risque de faire rager plus d’un automobiliste

Le groupe LFI craint que les automobilistes aient à payer prochainement des péages en roulant sur des routes nationales. On vous explique tout.

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Les automobilistes craignent une prochaine décision du gouvernement. Alors qu’ils paient déjà chaque mois pour l’essence, l’assurance, pour l’entretien du véhicule et pour les péages autoroutiers, devront-ils bientôt payer pour des péages sur les routes nationales ? On parle bien des routes qu’ils empruntent pour éviter de payer les autoroutes.

Telle est la grande question. Le groupe politique LFI, conscient qu’il existe un vrai risque que cette privation des routes voie le jour, vient de lancer une pétition via son député de l’Essonne, Antoine Léaument. En 2020, déjà, Jean-Luc Mélenchon avertissait déjà les automobilistes quant à cette possible mesure.

Les automobilistes et le paiement des péages

« Les autoroutes, ça ne leur suffit pas pour faire du fric sur le dos des automobilistes ! Le gouvernement veut maintenant privatiser… les routes nationales« . Voilà ce que disait Jean-Luc Mélenchon. Près de quatre ans plus tard, cette crainte est encore d’actualité pour les automobilistes.

Alors, le député Antoine Léaument vient de publier une pétition qui compte déjà plus de 30 000 signatures. Pourquoi une telle pétition ? Il s’explique dans les colonnes de nos confrères d’actu.fr. Il explique que ce « risque de privatisation des routes nationales (et donc l’apparition de péages) existe bien« . Mais d’où vient cette crainte ?

Pour que les automobilistes comprennent, il faut remonter à l’été 2020. Le 14 août, un décret « relatif aux conditions de classement de certaines sections de routes dans la catégorie des autoroutes » enflamme une partie de la population.

Un décret à l’origine de la peur des automobilistes

Ce décret d’application de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019 prévoyait de classer en autoroute certaines sections de route. Autrement dit, une route nationale, avant ou après une actuelle section d’autoroute, peut désormais être privatisée.

Pour l’État, c’était avant tout un moyen de se désengager du coût de rénovation d’une partie de ses routes très coûteuses. Et depuis, cette volonté de faire des économies a fait son chemin. Au détriment des automobilistes ?

Au cœur de la pétition du député LFI Antoine Léaument, le vote de la loi de décentralisation « 3DS » (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), et la possibilité désormais pour des collectivités de gérer et d’exploiter des tronçons de routes nationales au sein de leurs territoires. Et quelles sont donc les possibles répercussions sur les automobilistes ?

Une expérimentation pendant huit ans dans trois régions

Selon une loi promulguée le 22 mars 2024, des routes nationales peuvent ainsi « changer de main« . Il s’agit, en réalité, d’une expérimentation. Pendant huit ans, trois régions volontaires la suivront. Ce sont les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie.

Une mise à disposition qui implique un transfert de la gestion de ces routes nationales à ces régions, mais pas de leur propriété, qui reste à l’État.

Ainsi, pendant la durée de cette expérimentation, les régions devront aménager, entretenir et exploiter les routes mises à disposition. Elles pourront s’appuyer sur les agents de l’État en région.

Mais d’où vient l’inquiétude des automobilistes ? Le député LFI explique que les régions, après huit ans, pourraient manquer de fonds pour payer. Elles pourraient alors décider de « privatiser ces routes et pourquoi pas de mettre ainsi des péages ». Plutôt que de voir les automobilistes subir dans quelques années, le député préfère agir maintenant.

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