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Le soir, vous fermez la porte et vous vous laissez porter par l’idée que rien de grave ne peut arriver entre ces murs. Le logement, c’est le refuge, le repaire. L’endroit où vous riez, où vous élevez vos enfants. Pourtant, le danger ne vient pas de dehors. Parfois, il se glisse à l’intérieur sans que vous en soyez conscient.
Il est temps d’ouvrir les yeux sur un risque, trop souvent négligé. Car si vous pensez facilement à sécuriser les fenêtres ou à verrouiller la porte, vous oubliez parfois que l’air que vous respirez peut lui aussi se retourner contre vous. C’est là que ce nouvel équipement prend tout son sens
Pour des logements plus sûrs
Il y a de cela une décennie, l’arrivée des détecteurs de fumée dans tous les logements français avait marqué un tournant. Une avancée qui a permis d’éviter de nombreux drames. Mais aujourd’hui, un autre danger continue de rôder dans nos intérieurs. Le coupable ? Le monoxyde de carbone.
Son nom sonne technique, presque anodin. Pourtant, ce gaz tue. En effet, d’après les chiffres de Santé publique France en 2024, ce gaz aurait causé près de 4 000 intoxications en France.
Un gaz présent dans les logements
Alors, d’où vient-il ? Le média 20 Minutes explique qu’il s’échappe d’une chaudière mal réglée, d’un poêle trop ancien, d’un chauffe-eau fatigué. Il envahit peu à peu le logement, mais personne ne s’en rend compte.
Les symptômes ? D’abord, des maux de tête, des nausées, une grosse fatigue. Ensuite, l’évanouissement. Parfois, la fin.
En septembre 2024, deux personnes ont perdu la vie dans leur maison des Yvelines, raconte 20 Minutes dans ses colonnes. L’origine de la tragédie ? Un équipement défectueux.
Une loi pour changer les habitudes
Face à ce fléau, une proposition de loi portée par le député Karl Olive avait fait parler d’elle. L’objectif ? Imposer l’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone dans les logements concernés.
Une mesure simple, qui fait notamment écho à celle adoptée pour les détecteurs de fumée en 2015. Mais cette fois, l’objectif est d’agir contre ce poison invisible qui menace en toute discrétion.
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Le texte vise tous les logements qui utilisent un appareil de chauffage ou de cuisson fonctionnant au bois, au gaz, au fioul ou au charbon. Le propriétaire devra ainsi fournir le détecteur à la remise des clés. Ensuite, l’entretien reviendra à l’occupant, qu’il soit propriétaire ou locataire. Une règle claire, pensée pour sauver des vies.
Cependant, cette proposition a été retirée le 19 novembre 2024. Néanmoins, le sujet reste d’actualité. En effet, certains acteurs continuent de plaider pour la mise en place de mesures afin d’améliorer la sécurité des logements.
Combien pour équiper votre logement?
Certes, équiper son logement représente un coût. Mais les prix des détecteurs varient beaucoup. Environ 18 € pour les modèles simples, et jusqu’à 1 000 € pour les versions connectées, à en croire les informations de 20 Minutes. En moyenne, un bon détecteur fiable se trouve autour de 30 à 50 €.
La question du financement risque donc de faire débat. Alors, qui doit payer ? Le propriétaire ou le locataire ? Les associations de consommateurs, déjà sur le pont, demandent des aides pour les foyers les plus modestes. En effet, au-delà de la loi, il s’agit d’équité.
Tous les logements doivent de ce fait bénéficier de la même sécurité, quel que soit le niveau de revenu.
Source : 20 Minutes