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Depuis un certain temps, le secteur du prêt-à-porter traverse une période difficile. De nombreuses enseignes se retrouvent ainsi fragilisées. Parmi elles, Jennyfer, la marque bien connue des jeunes, vient de franchir une étape douloureuse.
Ce mercredi 30 avril, la célèbre enseigne a déposé une demande de liquidation judiciaire, selon les informations de BFMTV. Pour les clients fidèles, un pan de souvenirs s’effondre. En revanche, pour les employés, c’est un avenir professionnel qui vacille. Détails !
Jennyfer se trouvait pourtant ancrée dans les habitudes
Pendant longtemps, Jennyfer a habillé toute une génération de jeunes. La marque avait tout pour plaire aux ados. D’ailleurs, sur son site, elle se décrit fièrement pour proposer des habits qui « allient élégance, confort et praticité ».
En plus, Jennyfer n’est pas née d’hier. Ayant vu le jour en 1984, elle a plus de 40 ans d’histoire. Des années qui lui ont permis de forger son identité. À la mi-2024, elle en est à 300 magasins, dont 220 en France. L’enseigne ne s’est pas contentée de séduire les femmes en Hexagone. Elle avait aussi tenté l’aventure à l’international, avec près de 80 boutiques à l’étranger.
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Nos confrères du BFMTV rapportent que l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros. Mais voilà, ce success-story a pris fin. Puisque Jennyfer rejoint la longue liste des marques de prêt-à-porter qui ont du mal à suivre le rythme.
Jennyfer dans la lutte depuis un certain temps
Ces dernières années n’ont pas été tendres avec Jennyfer. Derrière les vitrines pleines de collections branchées, l’enseigne se débat en effet avec d’importantes difficultés financières. En plus, ces problèmes ne datent pas d’hier.
En juin 2023, la marque se retrouve en redressement judiciaire. Une conséquence directe de l’inflation galopante qui a fait exploser les coûts. Depuis, elle tente de tenir bon. La direction a même mis en place un plan de sauvegarde de l’emploi. Ce qui s’est ainsi traduit par la suppression 75 postes.
L’an dernier, deux des cadres de Jennyfer, Yann Pasco et Jean-Charles Gaume, reprennent les rênes, comme le rapporte Le Figaro. Ils espèrent redresser la barre, sauver ce qui peut l’être. Mais la réalité économique les rattrape. L’entreprise reste actuellement placée en liquidation judiciaire.
Comment une marque aussi emblématique a-t-elle pu en arriver là ? « L’explosion des coûts, la baisse du pouvoir d’achat, les mutations du marché textile et une concurrence internationale toujours plus agressive ont rendu son modèle économique intenable. » reconnaît la direction, relayé par l’AFP.
Le futur de l’enseigne ?
Le tribunal de commerce de Bobigny a répondu à la demande de Jennyfer dans l’après-midi du mercredi 30 avril. Il a en effet prononcé la liquidation judiciaire tout en autorisant la poursuite de l’activité jusqu’au 28 mai. Et après cette date ? Les éventuelles offres de reprise ne seront plus recevables, informe Le Figaro.
Ainsi, pour les 999 employés, l’incertitude est totale. L’annonce a été un véritable coup de massue, notamment par la CGT. Dans un communiqué publié le jour même, le syndicat affirme que « les salariés ont été mis au courant de la situation » dans la matinée.
En plus, « cette annonce violente et brutale les salariés dans une situation très précaire. Ils et elles ne percevront pas de salaire à la fin du mois ! », poursuit-il dans le communiqué.