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Le budget 2026 s’annonce comme une véritable cure. François Bayrou, fraîchement nommé Premier ministre, ne va pas faire les choses à moitié. En effet, il veut ramener le déficit public de 5,4 % à 4,6 % du PIB.
Pour y parvenir, son équipe prépare un effort colossal de 40 milliards d’euros. Derrière les grands chiffres, certaines mesures vont impacter les Français, secteur par secteur.
Les impôts pour redresser le budget
Réduction des dépenses, coupes ciblées, révision des aides, le budget ne laisse rien de côté. Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics, assume ce virage. Elle promet de supprimer les niches fiscales les moins utiles. Celles qui selon elles coûtent cher sans réelle efficacité.
Pendant ce temps, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, envisage aussi de mettre fin à l’abattement fiscal pour les retraités. Une économie pour l’État, mais bien entendu des finances perturbées pour de nombreux foyers.
Le gouvernement mise gros sur une révision des avantages fiscaux. Objectif : récupérer 8 milliards d’euros. Avec ses 467 niches fiscales, la France dispose d’un stock impressionnant de dérogations. Mais pour le nouveau budget, il est temps de faire le tri.
Les retraités ont aussi à perdre
Certaines niches ne profitent qu’à une poignée de contribuables, souvent très aisés, soutient le gouvernement. D’autres, jugées inefficaces, vont également disparaître.
Selon le rapport du Journal de l’Économie, près d’une quarantaine de niches fiscales coûtent à elles seules plus de 100 millions d’euros chacune. Pourtant, elles ne profitent qu’à un nombre restreint de foyers. Même si les services à la personne devaient rester intacts, d’autres secteurs moins médiatisés pourraient faire les frais de ce projet.
S’attaquer aux fraudes fiscales pour renflouer le budget
François Bayrou veut aussi s’attaquer à la fraude fiscale et sociale. Là encore, le budget 2026 mise sur des contrôles plus rudes. L’objectif est un chiffre ambitieux de 15 milliards d’euros récupérés en 2026. C’est contre 13 milliards deux ans plus tôt, rappelle Le Journal de l’Économie.
Pour y arriver, l’État compte ainsi sur de nouveaux outils numériques et une surveillance mieux renforcée que jamais. Le fisc envisage en effet de s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour recouper les données bancaires, immobilières et sociales.
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La méthode permettrait de cibler les fraudeurs. Cependant, elle soulève des questions de confidentialité et de surcharge pour les contribuables honnêtes.
Un budget qui veut réduire les aides sociales
Derrière les annonces techniques, ce budget 2026 pourrait également faire mal aux plus modestes. En effet, plusieurs aides sont dans le viseur.
Le chèque énergie, par exemple, qui aide les ménages modestes à payer leurs factures d’énergie, se trouve aujourd’hui impacté. Ainsi, dès cette année, elle va devenir plus difficile d’accès. Pareil pour MaPrimeRénov, qui soutient la rénovation énergétique des logements. Elle pourrait subir une baisse de financement.
Toujours selon Le Journal de l’Économie, le gouvernement envisage de réserver ces dispositifs à des foyers encore plus ciblés, quitte à exclure des milliers de bénéficiaires actuels. Il semble donc que les trous de la passoire vont se réduire pour ces aides auxquelles des milliers, voire des millions, de personnes avaient l’habitude de toucher.
Le budget 2026 ne se contente pas d’ajuster des colonnes Excel. François Bayrou et son équipe affirment vouloir sauver les comptes publics. Mais pour beaucoup de Français, cette opération va se traduire par de grosses pertes. Et ce n’est qu’un début.
Source : Le Journal de l’Économie