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Gagner de l’argent sans effort, ça fait rêver. Les escrocs, eux, savent comment exploiter ce rêve à leur profit. En effet, depuis plusieurs mois, un nouveau type d’arnaques cible les épargnants français. À la clé, des promesses de rendements élevés et des plateformes au design convaincant. Des centaines de victimes, et des millions d’euros qui se sont littéralement envolés.
Arnaques derrière des plateformes d’investissement
Les escrocs à l’origine de ces arnaques jouent sur tous les tableaux. Comme l’a révélé Le Parisien le 18 avril 2025, ils créent de faux articles de presse, diffusés sur les réseaux sociaux.
Pour mieux convaincre, les pages reprennent la charte graphique des grands médias. Les cibles y ont d’ailleurs découvert, entre autres, Inès Reg ou Gad Elmaleh censés avoir gagné des fortunes grâce à un placement.
Derrière ces contenus mensongers se trouvent des plateformes au nom accrocheur. Geetle, Livaxxen, Korata, Xeodis, Ixxen, Kowela, Wiolin, Luxtious, citent nos confrères.
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Comme le précise MoneyVox, toutes se présentent comme des sites de trading, basés à l’étranger, souvent dans des pays comme les Comores ou la Nouvelle-Zélande. Mais ces interfaces ne servent qu’à piéger les épargnants. Elles proposent un accompagnement personnalisé, des tableaux de suivi fictifs et ne reversent jamais rien.
Les pertes recensées dans ces arnaques s’élèvent à plusieurs dizaines de millions d’euros. Certains particuliers ont vu disparaître l’épargne d’une vie entière. D’après l’AFP, ces sites frauduleux figuraient déjà sur la liste noire de l’Autorité des marchés financiers (AMF) entre octobre 2023 et janvier 2025.
Un gros piège pour pousser à investir
Convaincues par la promesse vue dans les faux sites, les victimes passent alors au contact. Mais là, un gros piège les attend. En effet, certains d’entre eux ont été harcelés par une dizaine d’interlocuteurs. Notamment des prétendus traders, des conseillers clientèle complices ou encore des faux analystes.
La personne au bout du fil se montre professionnelle et persuasive. Le discours est bien rodé, comme c’est d’ailleurs toujours le cas dans ce genre d’arnaques.
Pourtant, les appels se multiplient. Les demandes de fonds deviennent insistantes. Ils mettent la pression sur l’urgence de cet avantage qui est à saisir. Dans certains cas, les fraudeurs vont jusqu’à se rendre chez les victimes pour récupérer de l’argent en liquide, rapporte Le Parisien.
Les transferts s’effectuent ensuite par carte bancaire ou en cryptomonnaie. Puis, les fonds se retrouvent redirigés à l’étranger via un réseau de 21 sociétés, réparties dans 15 pays (dont Chypre, la Lituanie, Singapour ou le Royaume-Uni), d’après les infos de MoneyVox.
Des arnaques à l’origine d’un préjudice de 60 millions d’euros
L’avocat Gaël Collin, du cabinet Colman, qui représente une trentaine de victimes, évoque une organisation structurée et très professionnelle.
De son côté, Maître Jocelyn Ziegler, du cabinet Ziegler, défend plus de 300 clients. « Certains disent avoir été harcelés, presque lobotomisés par leurs interlocuteurs qui leur réclamaient toujours plus d’argent. », précise-t-il auprès du Parisien. Il pointe également la responsabilité des banques, qui auraient dû alerter leurs clients face à des comportements anormaux.
Selon les deux cabinets d’avocats, le préjudice global de ces arnaques pourrait dépasser les 60 millions d’euros. Une plainte collective est alors en cours. Les avocats font également appel à la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) pour prendre en main cette affaire d’arnaques.
Comment se protéger de ces arnaques numériques ?
Une règle d’or est à retenir face à l’ampleur de ces arnaques. Aucun placement ne garantit un rendement élevé sans risque. Alors, avant d’investir, vérifiez si la plateforme est référencée ou interdite sur le site de l’AMF (amf-france.org). Méfiez-vous aussi des discours trop flatteurs ou pressants.
Donc, si un jour quelqu’un vous promet des gains rapides et vous relance sans relâche, coupez court.
Source : Le Parisien , MoneyVox