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Les factures d’électricité explosent depuis plusieurs années. La hausse des prix met en difficulté des millions de foyers français, contraints de jongler avec leurs dépenses pour maintenir un semblant d’équilibre budgétaire. Mais une annonce récente apporte enfin une lueur d’espoir : certaines taxes seront réduites, entraînant une baisse significative des tarifs. Décryptons cette nouvelle et ses impacts pour les consommateurs.
Les coûts de l’électricité montent en flèche
Ces dernières années, les factures d’électricité ont pris l’ascenseur en France, laissant de nombreux ménages dans une situation délicate. Alors que l’hiver pointe le bout de son nez, cette hausse des tarifs fait grincer des dents.
Si vos factures d’électricité vous semblent démesurées, vous n’êtes pas seul. Environ 23 % de la facture d’un consommateur moyen provient de trois taxes principales :
– L’accise sur l’électricité,
– La taxe sur la consommation finale d’électricité (TCFE),
– Et la contribution tarifaire d’acheminement (CTA), sans oublier la TVA qui s’applique par-dessus.
Ces taxes, ajoutées à la hausse des coûts liés aux tensions sur les marchés énergétiques, ont fait grimper les tarifs. Résultat ? Près de 50 % des Français se disent préoccupés par leur capacité à payer leurs factures pendant l’hiver.
Pour soulager les ménages, le gouvernement avait déjà instauré des mesures comme le bouclier tarifaire, plafonnant les hausses de prix. Mais malgré ces efforts, la situation restait critique, notamment pour les foyers modestes et les classes moyennes. Ils se trouvent confrontés à des choix difficiles pour joindre les deux bouts.
Vers une baisse des prix de l’électricité
Le jeudi 28 novembre, une annonce clé a marqué un tournant : Michel Barnier a renoncé à augmenter les taxes sur l’électricité. Ce geste, inscrit dans le projet de loi de finances 2025, est bien plus qu’un simple coup politique.
« J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de loi de finances 2025. Cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14 %, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9 % prévue initialement », a annoncé le Premier ministre lors d’une interview accordée au Figaro.
Ce recul résulte de pressions multiples, tant de la gauche que du Rassemblement National. Les oppositions avaient exigé des engagements clairs pour protéger le pouvoir d’achat, critiquant les projets initiaux d’augmentations fiscales.
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Une facture allégée, mais à quel prix pour l’État ?
Face à la flambée des prix sur les marchés énergétiques, le gouvernement avait mis en place en 2022 un bouclier tarifaire pour limiter les hausses. Ce dispositif a permis de réduire temporairement l’accise sur l’électricité à un niveau historiquement bas : 1 euro par mégawattheure pour les ménages, contre 32,44 euros auparavant.
Cependant, à mesure que les prix du marché se stabilisaient, cette taxe a été progressivement relevée. En février 2024, elle a augmenté à 21 euros par mégawattheure. Quelques mois plus tard, elle passe à 22,50 euros. En 2025, elle atteindra finalement 29,98 euros par mégawattheure, soit moins que les 34 euros initialement prévus. Ce taux réduit s’explique par la baisse des taxes sur l’électricité.
Avec cette décision, l’État marque donc un pas en avant pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages en période de crise. Cependant, cela soulève des questions sur sa capacité à financer d’autres secteurs clés avec un budget réduit de 3,4 milliards d’euros.