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Tout au long de l’année, l’UFC-Que Choisir lance des enquêtes et des études. Le but de l’association est de se placer du côté des consommateurs. Ainsi, elle les prévient des dangers de certains produits ou encore des mensonges des compagnies.
Les agents de cette association militent pour une meilleure transparence et un respect des règles. S’ils pointent du doigt les marques qui ne répondent pas aux exigences, ils mettent également en avant celles qui séduisent et vers lesquelles les consommateurs peuvent se tourner. Aujourd’hui, l’UFC-Que Choisir met en garde les consommateurs au sujet d’une marque. Elle n’est pas ce que vous croyez.
UFC-Que Choisir : une mise en garde au sujet d’un yaourt
L’association UFC-Que Choisir prend position contre l’usage abusif du terme « yaourt » pour désigner certaines spécialités laitières de brebis des marques Vrai et La Bergerie. Ces deux marques appartiennent à l’entreprise Olga.
Dans son communiqué, l’association pointe du doigt ces produits, affirmant qu’ils sont vendus et présentés comme des yaourts, mais n’en sont pas réellement. Selon UFC-Que Choisir, pour porter l’appellation de yaourt, un produit doit contenir moins de 5 % d’eau.
Or, les produits au lait de brebis de ces deux marques en contiennent entre 13 % et 18 %, ce qui les disqualifie de cette dénomination. Pour autant, ces deux marques n’hésitent pas à mentir en utilisant cette appellation. De quoi désoler les membres de l’association qui dénoncent cette situation.
Une méthode pour alléger le lait naturellement
Face à ces accusations, Olga, l’entreprise bretonne qui commercialise les marques Vrai et La Bergerie, a été interrogée. Élise Guimont, responsable d’activité pour la marque Vrai, justifie cette teneur en eau par la nature même du lait de brebis, qui est plus riche que le lait de vache.
Selon elle, pour éviter d’obtenir un produit trop lourd, les fabricants de yaourts au lait de brebis utilisent souvent du lait partiellement écrémé. Cependant, Olga préfère conserver le lait entier et l’ajuster en ajoutant de l’eau, une méthode que Guimont qualifie de naturelle, comme chacun pourrait le faire chez soi.
Le groupe répond donc de cette manière aux accusations de l’UFC-Que Choisir. Mais l’association a-t-elle quelque chose à redire ?
UFC-Que Choisir reste sceptique
Cette explication est loin de convaincre l’UFC-Que Choisir. L’association affirme que, sur le plan nutritionnel, les véritables yaourts de brebis, faits avec 100 % de lait partiellement écrémé, sont bien plus avantageux.
Ces yaourts authentiques contiennent davantage de protéines et de calcium, tout en étant moins gras. Ainsi, cela les rend plus recommandables pour les consommateurs soucieux de leur santé. Et ça, sans doute que la marque le sait. C’est pourquoi elle utilise l’appellation « yaourt ».
Cette dénonciation nous rappelle que certaines marques manquent de transparence. Il faut apprendre aux consommateurs, malheureusement, à ne pas croire tout ce qu’ils lisent sur les packagings. C’est loin d’être un cas unique. Mais vous pouvez compter sur les experts de l’UFC-Que Choisir pour les dénoncer un par un. Chaque année, ils pointent du doigt ses dérives. Ils sont le cauchemar des fabricants qui flirtent avec l’illégalité, quand ils ne l’épousent pas totalement.