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Cela fait des mois que de nombreuses enseignes ferment des magasins. À cause de la crise, c’est la seule solution pour équilibrer la balance. Dans le pire des cas, les fermetures sont la triste conséquence d’une liquidation judiciaire.
Cette décision d’un tribunal plonge les salariés dans une grande détresse, eux qui se retrouvent au chômage à cause des problèmes financiers de leur entreprise. Aujourd’hui, nous parlons d’une enseigne qui est dans l’obligation de fermer plusieurs magasins, comme d’autres avant elle.
Des magasins en crise qui doivent fermer
Ces dernières années, en raison d’une conjoncture économique difficile, de nombreuses grandes enseignes françaises peinent à maintenir leur équilibre financier. Parmi elles, l’enseigne Lapeyre, spécialisée dans la menuiserie, traverse une crise majeure depuis 2019. Une crise qui se poursuit malgré son rachat par le groupe allemand Mutares, expert en redressement d’entreprises en difficulté. La nouvelle direction vient d’annoncer la fermeture de nombreux magasins, accentuant les inquiétudes.
Nous parlons évidemment d’une entreprise que tout le monde connaît. Sa création remonte à 1931, par Martial Lapeyre. Mais malgré sa popularité, cette entreprise emblématique est aujourd’hui en grande difficulté, tout comme ses employés. Dans les magasins, l’inquiétude est de mise.
Depuis plusieurs mois, les fermetures des magasins et les suppressions de postes se multiplient. En juillet 2024, un plan de licenciement massif se lançait, affectant environ 200 salariés, soit près de 10 % de l’effectif total. Certains magasins, en outre, se transformeront en franchises, dans une tentative de réduire les coûts. Selon Mohamed ben Ahmed, délégué syndical Force Ouvrière (FO), ces décisions étaient prévues dès le rachat par Mutares.
Des magasins qui ferment leurs portes
À l’époque, Lapeyre appartenait au groupe Saint-Gobain, qui affichait une perte de 34 millions d’euros à la fin de l’exercice 2019. Selon Mohamed ben Ahmed, le délai avant l’annonce des licenciements et des fermetures visait à préserver l’image de Saint-Gobain et à minimiser sa responsabilité dans la situation actuelle.
Lors de la cession, Saint-Gobain laissait à Mutares une importante trésorerie de 243 millions d’euros, appelée « fiducie sociale », destinée à soutenir la reprise. Ce fonds, qui équivaut à environ dix années de pertes, est sous la supervision d’un tiers indépendant pour empêcher toute utilisation inappropriée par Mutares. Néanmoins, le groupe aurait pu accéder à ces fonds dès 2025, ce qui aurait pu limiter les options pour les salariés en matière de reclassement ou de formation.
Les 200 employés des magasins, visés par le plan de licenciement, vivent aujourd’hui dans l’incertitude. Le délégué syndical FO affirme que tout serait fait pour que les départs se déroulent dans les meilleures conditions possibles et que les employés restants puissent travailler dans des conditions acceptables. Malheureusement, certains salariés n’ont pas eu cette chance lors de l’arrivée de Mutares.
Des licenciements, conséquence de la crise
Avec la prise de fonction d’un nouveau PDG en janvier 2024, une première vague de licenciements a eu lieu. En mars 2024, 21 salariés étaient licenciés, certains avec plus de 20 ans d’ancienneté, sous prétexte d’insuffisance professionnelle. Les employés encore en poste redoutent désormais l’avenir.
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Alors, pour les amateurs de l’enseigne, les magasins qui ferment et les employés qui partent, cela n’augure rien de bon. Mais dans les situations de crise, certaines décisions, même les plus difficiles, doivent trouver leur place. La survie de l’enseigne en dépend, malgré les dommages collatéraux.