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Tous les automobilistes le savent : il est formellement interdit de fumer et d’utiliser un téléphone portable dans les stations-service. En règle générale, la quasi-totalité des conducteurs respecte la première restriction. Quant à la seconde, c’est une tout autre histoire.
En effet, pour eux, celle-ci est infondée. Raison pour laquelle, ils se permettent toujours de passer un appel téléphonique pendant qu’ils font le plein de leur véhicule. Pourtant, cette mauvaise habitude pourrait leur coûter très cher.
Que dit la loi ?
L’arrêté du 15 avril 2010 est on ne peut plus clair à ce sujet. Pour éviter tous risques d’incendie ou d’explosion, les automobilistes ont l’interdiction formelle d’utiliser un téléphone portable près des pompes. À vrai dire, il leur est même recommandé de l’éteindre.
« Les prescriptions que doit observer l’usager sont affichées soit en caractères lisibles, soit au moyen de pictogrammes, et ce, au niveau de chaque appareil de distribution. Elles concernent notamment l’interdiction de fumer, d’utiliser un téléphone portable (le téléphone doit être éteint), d’approcher un appareil pouvant provoquer un feu nu ainsi que l’obligation d’arrêt du moteur. »
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Une question de précaution
À ce jour, jamais l’usage d’un téléphone portable n’a provoqué d’incendie de station-service. Alors, pourquoi toutes ces restrictions ? Eh bien, c’est pour prévenir les risques.
En effet, il se peut que la batterie du smartphone des automobilistes – une batterie trop vieille ou présentant un défaut, surchauffe et provoque ainsi un court-circuit. Certes, le pourcentage de chance pour que cette scène se produise reste mince. Cependant, il est réel.
Quoi qu’il en soit, en se basant sur les raisons évoquées précédemment, il se peut que l’appareil provoque des étincelles. Or, la moindre étincelle pourrait enflammer la vapeur inflammable d’essence qui s’échappe du trou de remplissage. Résultat des courses ? Un incendie dévastateur.
Mais rassurez-vous. Pour l’heure, aucune station-service n’a brûlé à cause d’un ou de plusieurs automobilistes qui utilisaient leur smartphone durant leur passage. À vrai dire, cette restriction est une simple mesure de précaution (aucun téléphone n’étant certifié pour une utilisation en zone explosible « ATEX »). Rien de plus !
« On voit bien le risque, mais je n’ai jamais eu connaissance d’un tel accident, reconnaît volontiers un pompiste de Rennes, interrogé par Ouest-France. C’est d’ailleurs pour ça qu’on laisse filer. Car entre nous, on passerait notre temps à réprimander les automobilistes contrevenants. »
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Par contre, les sanctions sont bien réelles. Et elles sont salées !
La sanction prévue pour les automobilistes hors-la-loi
Vu qu’utiliser son téléphone portable tout en faisant son plein d’essence ne présente presque aucun risque, chacun fait ce qu’il veut. De nombreux automobilistes, ne pouvant pas se détacher de leur smartphone, ignorent délibérément cette interdiction.
Pourtant, L’Ineris alerte sur la confusion entre absence de risque et risque réel ayant une probabilité très faible : « Ce risque est très faible, car les téléphones ne produisent quasiment pas d’étincelles, mais rien ne permet de dire qu’ils sont conçus pour éviter ces étincelles. »
Quoi qu’il en soit, en France, les automobilistes qui ne respectent pas cette règle dans les stations-service risquent gros. En effet, ils s’exposent à une amende qui s’élève à 135 euros.