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L’utilité et l’efficacité de ce dispositif sur la sécurité routière ne sont plus à démontrer. Cependant, de plus en plus de conducteurs se plaignent à son sujet. Apparemment, certains ne respecteraient aucune norme et causeraient ainsi plus de dommages qu’autre chose.
Mais au vu de la récente décision du tribunal administratif de Toulon ce 10 juillet 2024, la donne pourrait changer. Il se pourrait que ce dispositif disparaisse bientôt dans certaines villes.
Un dispositif assez problématique pour les conducteurs
La France compte près de 450.000 de ce dispositif sur ses routes. Il y en a partout, que ce soit dans les petites communes, dans les campagnes, dans les villes.
Alors, pour les conducteurs, il n’y a aucun problème à en installer quelques-uns par-ci par-là. Mais quand il y en a beaucoup trop, et qu’en plus, ils ne respectent pas la norme imposée, cela devient problématique.
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Malheureusement, c’est déjà le cas. Selon plusieurs associations, 75 % des ralentisseurs ne respectent pas les recommandations techniques définies par la norme. Ils seraient « illégaux », jugés trop « brutaux » ou encore « trop hauts ».
Les conducteurs automobiles redoutent notamment les dommages que peuvent causer ce dispositif sur leur véhicule. Selon une enquête du magazine Auto Plus, « On peut avoir des pièces mécaniques qui vont être abîmés. Carter d’huile, pot d’échappement, pare-chocs, amortisseurs, suspension, pneus, jantes… Tout ce qui est liaison au sol avec la voiture peut souffrir. »
Même son de cloche pour les motards qui encourent un risque encore beaucoup plus grand. En effet, les ralentisseurs peuvent leur faire perdre le contrôle de leur monture.
« Il ne faut pas créer des infrastructures qui peuvent causer des accidents. Qui peuvent tuer des gens », a déclaré un des membres de la Fédération des conducteurs de moto en colère.
Des normes imposées
La loi est très claire à ce sujet. Pour être implémentés, les ralentisseurs doivent répondre à plusieurs exigences. Les caractéristiques et conditions de réalisation sont notamment prévues dans le décret n°94-447 du 27 mai 1994.
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Parmi ces conditions figure celle qui prévoit que les ralentisseurs sont interdits sur « des voies où le trafic est supérieur à 3 000 véhicules en moyenne par jour ». C’est justement grâce à ce dernier point que les habitants de la commune de Vinon-sur-Verdon ont pu avoir gain de cause devant le tribunal administratif de Toulon.
Situons un peu l’histoire. Alors, cela faisait un certain temps que les conducteurs qui sillonnaient les routes de cette commune étaient à bout. La raison ? Un ralentisseur mal placé qui devenait insupportable.
Après un examen minutieux, ce fut la libération ! En effet, il s’est avéré que cette petite route ne voyait passer que moins de 3 000 véhicules par jour.
Le tribunal, dans son verdict rendu le 10 juillet 2024, a ainsi ordonné la démolition de ce dos d’âne illégal. Cette décision pourrait bien faire jurisprudence et inciter d’autres villes à revoir leurs dispositifs de sécurité routière.
Alors, les conducteurs ne remettent pas en cause l’existence des ralentisseurs. Après tout, ils restent efficaces pour faire respecter une limitation à 30 km/h sur les routes. Cela dit, il existe des alternatives tout aussi efficaces.