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Ils ont trimé et cotisé, mais sans compter. Aujourd’hui, des milliers de retraités pourraient toucher 810 euros de plus. Ce chiffre ne sort pas de nulle part. C’est la Caisse des dépôts qui l’a révélé dans un rapport publié le 10 mars dernier. En effet, un quart des bénéficiaires ont manqué à leur complémentaire. Alors, si ça vous concerne, vous pouvez encore rectifier le tir. Découvrez comment.
Des retraités qui ont oublié leurs droits
437 000. Ce nombre donne le vertige. Ce sont autant de retraités nés entre 1949 et 1954 qui n’ont jamais vu la couleur de leur pension complémentaire Ircantec. Pourquoi ? Parce qu’ils n’en ont tout simplement pas fait la demande. Une démarche manquée, et des dizaines d’euros perdus chaque mois.
L’Ircantec, contrairement à l’Agirc-Arrco, est souvent méconnu. Il s’agit du régime réservé aux vacataires, contractuels et autres régimes de la fonction publique. Pas fonctionnaires, mais tout de même cotisants. Et donc, logiquement, bénéficiaires.
Sauf que dans la vraie vie, beaucoup oublient cette cotisation. Parce qu’ils ont changé de métier. Parce qu’ils ont déménagé. Certains ne savaient même pas qu’ils y avaient droit.
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« Les personnes ne mémorisent pas forcément qu’ils cotisent à un régime particulier, surtout sur ce temps court. De nombreuses personnes arrivent probablement à la retraite sans avoir conscience qu’ils ont des droits à l’Ircantec. », explique Ronan Mahieu, directeur des études à la Caisse des dépôts, dans les colonnes de Notre Temps. Voilà donc le problème en résumé.
Les grands perdants de cet oubli
Parmi les retraités lésés, beaucoup sont d’anciens travailleurs étrangers. L’oubli concerne aussi les ex-salariés qui ont par la suite changé de régime.
Comme le précise Ronan Mahieu, ce sont surtout des gens « qui n’avaient pas la nationalité française quand ils ont travaillé pour l’État ou les collectivités, et entre-temps, ils peuvent être retournés dans leur pays d’origine, et n’ont donc pas réclamé la liquidation de leurs droits ».
Pourtant, depuis 2019, les démarches se sont simplifiées. Désormais, une demande unique en ligne suffit pour réclamer toutes ses pensions, y compris l’Ircantec. L’Union retraite a également envoyé plus de 70 000 courriers entre mars 2022 et janvier 2024, selon les infos de Notre Temps. Ces lettres ont ainsi poussé quelques seniors à passer à la réclamation.
25,7 % des destinataires ont de ce fait réagi et touchent désormais ce qui leur revient. Mieux encore. Le taux de non-recours global a chuté de 42 % à 39 % en deux ans.
Il n’est pas trop tard pour agir
Pour certains retraités qui ont cotisé à l’Ircantec, la perte est de quelques euros. Mais pour d’autres, cela atteint les centaines.
« En effet, les pensions non réclamées représentent en moyenne 230 euros bruts par an, soit 423 points acquis, contre 810 euros, soit 1 490 points acquis, pour les nouveaux retraités partis en 2023. », résume la Caisse de dépôts.
En 2025, la campagne continue. Cette fois, ce sont les retraités nés entre 1949 et 1951 qui recevront un courrier de relance. L’objectif ? Réduire encore ce taux de non-recours, génération après génération. Mais si c’est aussi votre cas, vous n’avez plus besoin d’attendre cette fameuse lettre. Vous pouvez agir dès maintenant, en ligne, sur info-retraite.fr.
Si vous avez travaillé un jour dans la fonction publique sans être fonctionnaire, même quelques mois, vous avez peut-être cotisé à l’Ircantec. Cet argent vous attend. Il suffit donc de le réclamer.
Sources : Notre Temps, Caisse de dépôts
