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C’est un moment banal, anodin même. Il est 18h, vous sortez du travail, vous avez besoin de quelques espèces pour le marché du lendemain. Vous vous dirigez alors vers un distributeur de billets en bas de la rue, carte en main, la tête encore ailleurs. Vous tapez votre code, attendez, puis rien. Pas de billets, juste un bip étrange.
Vous froncez les sourcils, soupirez, pensez à une panne. Vous repartez, agacé. Pourtant, quelques heures plus tard, votre compte bancaire montre bien un retrait. L’argent a disparu. Ce scénario, des milliers de personnes le vivent chaque année.
Les distributeurs de billets devenus un terrain pour les arnaqueurs
Les chiffres font froid dans le dos. En 2023, 55 000 retraits frauduleux ont été recensés en France, cite Le Journal de l’Économie. Et la tendance ne ralentit pas. Selon le Service statistique du ministère de l’Intérieur, les escroqueries explosent, avec plus de 411 000 victimes en 2023. Pourtant, seules 10 % d’entre elles osent porter plainte.
Mais pourquoi des attaques ciblent-elles les distributeurs de billets ? Parce que l’acte de retirer du cash reste simple, rapide et souvent trop mécanique. En effet, les gens y vont par réflexe, sans toujours faire attention à ce qui entoure. Les escrocs, eux, sont pourtant à l’affût. En plus, ils innovent.
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Parmi les plus touchés, les personnes âgées, plus vulnérables, mais aussi les touristes qui ne connaissent pas les bons réflexes à adopter.
Plusieurs scenarios sournois repérés
Nous imaginons souvent les escroqueries comme des pièges en ligne, bien loin de nos directions de tous les jours. Pourtant, dans les distributeurs de billets, un classique appelé « skimming » rôde, met en garde Le Journal de l’Économie. Les escrocs installent un dispositif invisible à l’œil nu pour aspirer les données de votre carte.
Le lecteur semble normal, le clavier aussi. Cependant, sous ce plastique, un outil espion enregistre tout. Même votre code PIN se trouve parfois filmé par une mini caméra planquée dans une fausse barre de sécurité.
Puis il y a le « cash trapping ». Imaginez que vous insérez votre carte, tapez votre code pour retirer 50 euros. Le bruit du distributeur retentit, mais rien ne sort. Vous pensez alors que le DAB est en panne. Faux ! L’argent a bien été débité. Mais il est bloqué dans un faux embout que l’escroc récupérera juste après votre départ.
Une autre ruse ? Le faux technicien. Celui qui vient avec le badge maison, un jargon maîtrisé ainsi qu’un sourire rassurant. Il vous propose de « réinitialiser » l’opération. Mais à peine votre carte dans ses mains, vous n’avez plus rien.
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Comment éviter de se faire avoir aux distributeurs de billets ?
Inspecter rapidement le distributeur de billets avant de l’utiliser peut vous sauver. Tirer légèrement sur le lecteur de carte, vérifier que le clavier semble bien fixe, regarder autour de soi. Des gestes simples, mais très très importants.
Cachez aussi le clavier lorsque vous entrez votre code PIN, même si vous êtes seul. Ça vous évitera l’œil d’un escroc qui vous guette. Préférez également les distributeurs de billets situés à l’intérieur des agences. Surtout, consultez vos relevés régulièrement. En effet, une alerte rapide peut limiter les dégâts.
Aujourd’hui, certaines banques proposent des notifications en temps réel. Une transaction inattendue ? Vous êtes averti dans la seconde. C’est l’arme la plus simple contre les retraits frauduleux.
Source : Le Journal de l’Économie
