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Nous sommes en pleine période annuelle de la déclaration de revenus. Des millions de contribuables se partagent le même rituel. Celui d’ouvrir son espace personnel sur le site des impôts, découvrir le formulaire déjà prérempli, et se dire que cette fois, il n’y a plus rien à faire.
C’est fluide, rapide, presque rassurant. Erreur ! En effet, derrière l’apparente simplicité de la déclaration préremplie, des pièges peuvent se cacher. Certains peuvent même coûter très cher aux propriétaires.
Ces idées reçues sur le formulaire prérempli pour les impôts
La déclaration préremplie inspire trop souvent confiance. Beaucoup de contribuables pensent, à tort, qu’il suffit de valider les cases telles quelles. Pourtant non, car la responsabilité reste entre vos mains. Alors, quand une erreur glisse dans le document, même involontaire, c’est à vous de la détecter et bien entendu de la corriger.
Il y a aussi cet autre mythe dont beaucoup y croient. Ils pensent que le prélèvement d’impôts à la source a tout simplifié. En réalité, le prélèvement concerne uniquement les revenus réguliers. Les autres nécessitent toujours que vous en preniez garde. Le cas par exemple des revenus exceptionnels, gains locatifs, ou revenus issus de plateformes.
Ainsi, une case mal cochée, un montant mal reporté, et vous vous exposez à un redressement fiscal.
Une erreur courante chez ces propriétaires
C’est précisément ce qui est arrivé à Stéphane, un retraité d’Antibes qui loue un petit deux-pièces de sa maison sur une plateforme bien connue. Il raconte sa déception dans un numéro du Parisien publié le 3 mai dernier.
« Cela m’apporte un complément de revenus. Mais ces derniers jours, en voulant finaliser ma déclaration en ligne, je me suis rendu compte que les chiffres préremplis par la plateforme ne correspondaient pas aux miens. », dit-il.
En 2024, l’homme de 54 ans perçoit 31 200 euros. Pourtant, dans sa déclaration d’impôts, un chiffre surgit comme un mauvais rêve : 38 535 euros. Soit plus de 7 000 euros de trop. Donc potentiellement 2 500 euros d’impôts en plus.
Pourquoi une telle différence ? Parce que la plateforme a comptabilisé toutes les réservations, sans déduire les annulations. Booking.com, interrogé, parle d’une « divergence », sans jamais reconnaître une erreur ni proposer de document officiel pour corriger le tir.
Stéphane s’est donc retrouvé seul face au fisc. Sans appui clair du service client, sans document opposable, avec simplement un message lui expliquant que les chiffres transmis « n’avaient qu’une portée informative ». Un comble, quand il s’agit de ses impôts !
Vérifiez bien votre déclaration d’impôts avant de valider
Alors, si vous aussi vous louez un logement, même occasionnellement, ne négligez jamais le détail de vos revenus. Comparez les chiffres indiqués dans la case dédiée au revenu locatif avec vos relevés réels. Les impôts comptent sur les données transmises par les plateformes. Toutefois, ces dernières ne tiennent pas toujours compte des remboursements, des commissions, ou des annulations.
En cas d’écart, corrigez vous-même le montant. Conservez aussi toutes les preuves. Factures, relevés, e-mails, etc. En effet, chaque justificatif peut vous éviter bien des ennuis si l’administration vous pose des questions.
Vous êtes maintenant prévenu. La déclaration d’impôts mérite rigueur, attention et une bonne dose de méfiance. Au bout du compte, c’est votre portefeuille qui peut en faire les frais.
Source : Le Parisien