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La France a enfin sa Loi de finances 2025. En effet, après des mois de revirement, le Parlement l’a adoptée le jeudi 6 février. Dans les lignes de cette loi, les automobilistes auront de quoi suffoquer ! Une taxe sur leurs véhicules va coûter plus cher, et ce dès le 1er mars.
Une taxe unique, mais amer sur la note
Les automobilistes ont un quota lourd sur la pollution de la planète. Plusieurs mesures ont alors vu le jour pour réduire ce danger. Ainsi, en 2008, le malus écologique voit le jour, à l’issue du Grenelle de l’environnement.
Ce malus se traduit par une taxe appliquée lorsqu’une personne achète un véhicule à fortes émissions de CO2. Les véhicules électriques en sont donc exclus. C’est aussi le cas pour ceux qui servent à transporter un handicapé.
Cependant, à partir du 1er mars 2025, le calcul change pour les voitures polluantes. En effet, le malus écologique va s’appliquer dès une émission de 113 grammes de CO2 par km (contre 118 actuellement).
Selon le cabinet Dataneo, ce changement va faire que la taxe s’applique à 66 % des véhicules neufs.
Le montant va aussi augmenter pour les automobilistes. La tarification commence à 50 euros, mais elle monte à chaque gramme supplémentaire. Ainsi, le montant maximal passera à 70 000 euros à partir de 193 grammes par km (contre 60 000 euros).
Les mesures vont encore plus se renforcer
La réforme n’est pas prête à s’arrêter pour les automobilistes. Les barèmes vont continuer à durcir, mais progressivement.
Ainsi, chaque année, le malus va atteindre un seuil encore plus bas, de 5 g de CO2/km. Cela signifie donc que, en 2026, les barèmes vont toucher les véhicules à 108 g de CO2/km. Puis en 2027, la taxe touchera les 103 g de CO2/km.
Plus dure encore ! Le montant maximal du malus augmentera de 10 000 euros chaque année. Les automobilistes ont donc intérêt à préparer leur portefeuille s’ils désirent changer de voiture. Ils doivent aussi faire le bon choix de véhicules.
En 2026, la taxe va atteindre un montant maximal de 80 000 euros. Cela implique les modèles qui émettent plus de 191 g de CO2/km. Donc, l’année qui suit, notez 90 000 euros pour ceux qui dépassent les 189 g de CO2/km.
Un autre changement attend les automobilistes
Quand vous achetez un véhicule neuf, il y a aussi cette taxe appelée « malus au poids » ou encore « malus masse ». Elle concerne aujourd’hui les véhicules thermiques faisant au moins 1,6 tonne.
Comme avec le malus écologique, le seuil va baisser. Dès janvier 2026, il faudra s’y préparer à partir d’un modèle de 1,5 tonne.
Les automobilistes seront alors taxés de 10 euros pour chaque kilo de plus, pour un véhicule pesant entre 1 500 et 1699 kg. Le montant augmente aussi à 5 euros par kg pour 100 km supplémentaires. Cela va jusqu’à 30 euros par kg pour les poids lourds dépassant les 2 tonnes.
Et l’exonération dont bénéficient certains automobilistes ?
Durcissement aussi à compter de juillet 2026 ! Seuls quelques véhicules continueront à avoir un abattement du malus au poids. D’abord les modèles qui marchent exclusivement à l’hydrogène. Puis, ceux qui combinent hydrogène et électricité.
Enfin, les électriques. Pour ces derniers, il faut que les automobilistes se procurent un modèle, « à faible empreinte carbone dont la source d’énergie est exclusivement l’électricité », selon la définition de l’article L.224-6-5 du Code de l’environnement.