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Les escrocs semblent avoir plus d’imagination que jamais pour tromper leurs victimes, surtout à l’approche des fêtes. Cette fois-ci, une escroquerie bien pernicieuse fait parler d’elle : l’arnaque à l’écran noir. Plusieurs médias ont tiré la sonnette d’alarme face à cette menace qui pourrait bien vous coûter une petite fortune.
Les arnaques se multiplient
À l’approche des fêtes, les arnaqueurs multiplient leurs efforts pour attirer les internautes avec des propositions alléchantes. Des faux iPhones gratuits, des bons d’achat alléchants, voire des lots de luxe constituent les meilleurs appâts. La plateforme Lidl dupliquée par les escrocs en a été le témoin.
L’objectif des fraudeurs semble bien précis. Ils cherchent à subtiliser vos informations personnelles, et plus grave encore, vos coordonnées bancaires pour en faire un usage malveillant.
Mais au-delà de cette vague d’arnaques bien connues, c’est l’escroquerie à l’écran noir qui fait aujourd’hui des ravages. Ce type de fraude est particulièrement subtil et redoutable. Le principe ? Un simple clic suffit à tout déclencher.
La fameuse « arnaque à l’écran noir »
L’escroquerie à l’écran noir fait des ravages. Les hackers derrière la machination se trouvent notamment basés en Israël. Le scénario est simple, mais terriblement efficace.
Après avoir infecté votre appareil, les escrocs provoquent un écran noir sur votre ordinateur. À ce moment-là, un message apparaît, vous incitant alors à appeler un numéro prétendant offrir une assistance technique. Pourtant, il s’agit d’un centre d’appels dédié à vous faire payer pour un dépannage fictif.
Aussi appelée « arnaque au faux support technique », cette fraude cible principalement les utilisateurs d’ordinateurs. Le principe est de rendre votre écran soudainement inutilisable, vous laissant dans l’incertitude.
L’écran noir donne des instructions précises : contactez une société de dépannage via un numéro en « 0 800 ». Ce numéro vous dirige ensuite vers un centre d’appel qui se fait passer pour un service officiel de Microsoft, Apple, Google ou autre.
Les escrocs vont jusqu’à menacer la victime
Les fraudeurs font pression pour que vous payiez une somme importante pour un dépannage inexistant. Ils peuvent aussi vous faire acheter des logiciels inutiles, voire dangereux pour votre appareil.
Selon les experts de cybermalveillance.gouv.fr, « Si la victime refuse de payer, les criminels peuvent la menacer de détruire ses fichiers ou de divulguer ses informations personnelles ». Une menace directe qui accentue la panique de la victime et la pousse souvent à céder à l’arnaque.
Une fois le numéro composé, la victime se retrouve avec un interlocuteur qui prend le contrôle de l’ordinateur à distance. De là, l’escroc peut manipuler l’appareil à sa guise et convaincre ainsi la victime de payer pour des services fictifs.
300 euros pour un antivirus… gratuit !
Une fois votre appareil redémarré, l’escroc ne s’arrête pas là. Il vous propose alors un antivirus soi-disant nécessaire, mais à un prix exorbitant : 300 euros à régler immédiatement par carte bancaire. Le comble ? Ce logiciel est en réalité totalement gratuit et accessible en ligne.
Ce type de fraude est particulièrement efficace. Selon un enquêteur du commissariat de Perpignan, cité par L’Indépendant, environ une tentative sur dix aboutit. Et les victimes, souvent prises de panique, finissent par se laisser faire.
Les hackers derrière cette arnaque empochent des sommes considérables. Des millions d’euros transitent par des comptes bancaires français, avant un envoi vers des comptes à l’étranger. Tout cela dans le but ultime d’enrichir les têtes de réseau, basées en Israël, qui orchestrent cette fraude à grande échelle.
Une information, rapportée par Capital, a même permis de mettre au jour l’existence d’un faux call-center employant entre 200 et 300 personnes dans l’arnaque.
