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Les automobilistes sont au cœur d’une révolution automobile. Entre les nouvelles technologies, la lutte contre les émissions de carbone et des politiques publiques toujours plus strictes, la conduite en 2025 ne sera plus tout à fait la même qu’aujourd’hui.
Ces changements, souvent nécessaires pour répondre à l’urgence climatique, soulèvent des questions pratiques et financières pour les conducteurs. Que faut-il comprendre de ces évolutions ? Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a tenu une interview sur Franceinfo à ce sujet.
Automobilistes et bonus écologiques
Pour les automobilistes qui envisagent de passer à l’électrique, 2025 pourraient compliquer la donne. Le bonus écologique, un pilier de la transition vers des véhicules propres, sera revu à la baisse. Actuellement fixé à 4 000 euros pour les ménages aisés et 7 000 euros pour les foyers modestes, il sera respectivement réduit à 2 000 et 4 000 euros.
La subvention pour l’achat d’une électrique baissera à 2 000 euros, contre 4 000 euros actuellement. Cela concerne les ménages ayant un revenu fiscal de référence supérieur à 15 400 euros.
Ce durcissement des conditions risque de freiner certains acheteurs. Notamment ceux qui comptaient sur cette aide pour compenser le coût élevé des véhicules électriques.
D’autres aides touchées
En parallèle, la suppression de la prime à la conversion marque un recul dans les soutiens offerts aux automobilistes. Notons que cette aide incitait à mettre à la casse de vieux véhicules polluants.
Ce dispositif avait pourtant rencontré un franc succès. En effet, il a permis à plus d’un million de conducteurs de renouveler leur voiture entre 2018 et 2022. Mais voilà, « direction la casse pour la prime à la conversion », souligne Franceinfo.
Le leasing social, conçu pour rendre les voitures électriques accessibles via une location subventionnée, connaîtra également un changement. Si cette formule séduit de nombreux ménages, les critères d’éligibilité ou le montant des aides pourraient devenir plus restrictifs.
Ce que les automobilistes doivent prévoir pour le malus
Les automobilistes propriétaires de véhicules thermiques devront s’armer financièrement face à une augmentation notable des malus. Dès le 1er janvier 2025, les choses vont changer.
Les véhicules émettant plus de 112 grammes de CO2 par kilomètre seront taxés, contre un seuil de 118 grammes aujourd’hui. Chaque gramme supplémentaire coûtera 50 euros, un tarif qui deviendra encore plus sévère dans les années suivantes.
Ces malus ne se contentent pas de cibler les gros 4×4 ou les voitures de luxe. Des modèles populaires comme la Renault Clio ou la Peugeot 208 suivent déjà ces seuils. Avec une barre qui descendra à 106 grammes en 2026, puis à 98 grammes en 2027, de plus en plus de véhicules thermiques entreront dans le champ d’application de cette fiscalité.
En haut de la pyramide, les voitures les plus polluantes se verront lourdement pénalisées. D’ici 2027, un malus pouvant atteindre 90 000 euros s’appliquera aux véhicules émettant plus de 185 grammes de CO2 par kilomètre.
Ce sont surtout les SUV haut de gamme et les sportifs qui devront payer le prix fort. Des marques comme Mercedes, Porsche ou Lamborghini sont en ligne de mire.
Une nouvelle contrainte pour les automobilistes
L’introduction d’un malus poids représente une autre nouveauté qui impactera directement les automobilistes. Dès 2026, les véhicules pesant plus de 1 500 kilogrammes se trouveront en effet surtaxés, à raison de 10 à 30 euros par kilogramme excédentaire. Cette mesure s’appliquera aussi bien aux voitures thermiques qu’à certaines électriques.
Des modèles électriques jusqu’ici épargnés pourraient par ailleurs rejoindre la liste. Si les Tesla Model Y ou Peugeot 5008 échappent à cette taxe, d’autres, comme la BMW i7 ou le Cadillac Lyriq, seront frappés.
En complément, une nouvelle taxe incitative devrait peser sur les entreprises. Elle visera à encourager les flottes professionnelles à inclure davantage de véhicules à émissions faibles.