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Le gouvernement cherche à faire des économies. En arrivant à son poste de Premier ministre, Michel Barnier constate à quel point les finances publiques sont au plus mal. Il faut impérativement équilibrer la balance, et la Caf pourrait rattraper les erreurs de l’État.
Après sept ans de Macronie, les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises ont de graves conséquences. Bruno Le Maire pensait gérer la situation, il quitte finalement son poste de ministre de l’Économie avec un déficit record. Pour Michel Barnier, il est indispensable de prendre des décisions fortes. Il pense à imposer plus fortement les plus riches, à repousser la revalorisation des pensions de retraite et à geler les aides de la Caf.
Report de la revalorisation des retraites
L’une des premières mesures concerne le report de la revalorisation des pensions de retraite. Avant de parler de la Caf, voyons de quoi il s’agit. Chaque année, cette revalorisation intervient en janvier. Il y a quelques mois, les pensions de base profitaient d’une hausse de 5,3 %. Mais le gouvernement pourrait repousser cette hausse au mois de juillet 2025. Cette mesure permettrait à l’État d’économiser 4 milliards d’euros.
Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, Michel Barnier justifie cette décision. « Je vois bien que le gel provisoire des pensions de retraite génère du mécontentement. Cela reste, néanmoins, un effort raisonnable qui traduit cet effort collectif, partagé. Les parlementaires ont la possibilité, comme sur d’autres sujets, de faire évoluer le texte, à condition de trouver des économies équivalentes, à hauteur de 4 milliards d’euros« .
Rappelons, au même moment, que Yaël Braun-Pivet indique qu’il n’y a pas d’économies à réaliser du côté de l’Assemblée nationale. Et ce, quelques mois après la revalorisation de 300 euros du budget de chaque député. Difficile pour les retraités d’avaler la pilule. Et la colère risque de gronder si l’État s’attaque ensuite à la Caf.
Gel des prestations sociales de la Caf en 2025 ?
Face à la nécessité de réduire les déficits publics, certains craignent que les prestations sociales de la Caf, comme la prime d’activité, les allocations familiales ou le RSA, puissent subir un gel en 2025. Ces craintes sont partagées par certains membres de la classe politique et des syndicats.
Cependant, Michel Barnier se montre rassurant. En effet, les aides de la Caf comme la prime d’accueil du jeune enfant (Paje), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ne seront pas gelées. Elles profiteront même d’une revalorisation le 1ᵉʳ avril prochain, comme il est d’usage.
Quant à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), elle sera augmentée dès le 1ᵉʳ janvier 2025. En revanche, pour les autres aides de la Caf, la méfiance reste de mise. C’est pourquoi les allocataires craignent le pire.
L’allocation sociale unique en perspective
Par ailleurs, le gouvernement entend simplifier les aides sociales dans le cadre d’un processus de « débureaucratisation« . Michel Barnier annonçait, lors d’une intervention sur France 2, la création d’une allocation sociale unique. Celle-ci regroupera plusieurs prestations sociales et garantira que les travailleurs perçoivent systématiquement plus que ceux qui ne travaillent pas.
À voir CAF : les dates de paiements de toutes les aides sociales versées en 2025
Au même moment, la Caf est en train de tester une réforme majeure. En effet, cette dernière vise à augmenter les taux de recours à la prime d’activité et au RSA. Contrairement à ce que prétendent certaines personnalités politiques, les Français ne sont pas des assistés.
La preuve, chaque année, dix milliards d’euros en aides sociales de la Caf ne se retrouvent pas sur le compte de personnes qui peuvent les toucher. Et pour cause, elles n’en font pas la demande.